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Bourse et or constituent des placements très rentables (quoique volatils) sur longue période, même en tenant compte de l’inflation, souligne notre chroniqueur Marc Touati, président du cabinet ACDEFI. Pour autant, investir dans une résidence principale reste un “must”, selon lui.
C’est la question que tous les épargnants et investisseurs se posent en permanence : quel est le meilleur placement sur long terme (c’est-à-dire sur au moins 8-10 ans) tant en matière de rentabilité que de fiabilité ? Cette question est d’autant plus importante actuellement que, depuis un an, l’épargne des particuliers a flambé dans la totalité des pays développés, et en particulier dans l’Hexagone. L’épargne des Français a ainsi augmenté de plus de 140 milliards d’euros, atteignant un encours total de quasiment 5.700 milliards d’euros, sans compter le patrimoine immobilier des ménages français qui avoisine les 13.500 milliards d’euros.
C’est cette manne qui, avec les “planches à billets” extravagantes des banques centrales à travers le monde, ont permis, entre autres, d’alimenter les bulles financières un peu partout, et notamment sur les marchés obligataires, boursiers, immobiliers et des cryptomonnaies. Seulement voilà, les arbres ne montent pas au ciel et il ne faut jamais oublier la règle de bon sens de la finance et de l’économie selon laquelle plus le rendement augmente, plus le risque augmente.
Dès lors, le seul moyen véritable d’obtenir un rendement appréciable, tout en limitant la prise de risque c’est en investissant sur le long terme. En effet, sur une ou deux années et a fortiori sur quelques mois, il est fort probable de subir des crises, des krachs et de ce fait de voir son épargne fondre. A l’inverse, sur le long terme, il est possible de digérer ces tempêtes et donc de préserver son épargne. D’où l’importance d’investir sur une longue période.
Pour aller à l’essentiel, nous mettrons en exergue trois grands types de placements à faire sur le long terme où, normalement, nous sommes sûrs de gagner, ou du moins de ne pas perdre : la bourse, l’or et l’immobilier. Le problème est qu’aujourd’hui ces trois vecteurs d’investissement sont très chers. Ils risquent donc de subir une correction baissière à court terme qui sera néanmoins contrecarrée sur plus longue période. D’où, une fois encore, l’intérêt d’investir sur au moins 8 à 10 ans.
Cette tempête de court terme sera notamment dangereuse sur les marchés boursiers qui n’ont absolument pas pâti de la récession de 2020. Pour la première fois depuis sa création en 1897, le Dow Jones n’a pas baissé lors d’une crise économique et a même progressé de 8%. Dans la mesure où les marchés boursiers n’ont donc pas pris ombrage des affres économiques de l’an passé, il est donc possible de dire que leurs niveaux actuels intègrent déjà la forte remontée du PIB mondial de 2021 et qu’ils pourraient donc souffrir au cours des prochains trimestres.
Pour autant, cette correction ne sera que passagère et la remontée ne tardera pas. Selon une étude du Crédit Suisse Research Institute en collaboration avec la London Business School et l’Université de Cambridge, qui porte sur 23 marchés nationaux, il n’y a d’ailleurs pas de quoi s’inquiéter : au cours des 120 dernières années, les actions mondiales ont affiché un rendement réel (corrigé de l’inflation) annualisé de 5,2 % contre 2 % pour les obligations et 0,8 % pour les bons du Trésor. Si l’on se réfère à la seule dernière décennie, les rendements réels annualisés ressortent à 7,6% pour les actions et 3,6% pour les obligations. A l’évidence, il n’y a pas photo.
Pour autant, dans la mesure où les marchés boursiers risquent de dévisser à court terme et où l’inflation est en train de se tendre durablement, il pourrait être plus prudent d’investir également sur une valeur refuge comme l’or. Et ce d’autant que le métal jaune reste l’un des meilleurs placements sur long terme. C’est notamment ce que montre un récent rapport d’investigation élaboré par Nicolas Delourme et publié aux Editions Jean de Portal.
Selon cette étude réalisée sur 50 ans, l’avantage des placements sur l’or est double. D’une part, un rendement élevé. D’autre part, l’assurance d’au minimum récupérer sa mise pour tout investissement sur l’or pendant au moins 10 ans. Au cours des vingt dernières années, le rendement annuel moyen du métal jaune est ainsi de 8,7 %, contre 3,2 % pour le Cac 40 dividendes compris, 2,5 % pour l’assurance-vie et 1,8 % pour le livret A. (Pour celles et ceux qui le souhaitent, vous pourrez consulter gratuitement la version condensée de cette étude avec cette URL, j’en profite pour les en remercier).
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