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La Chine a vu son PIB croître de 18,3% au premier trimestre, un chiffre record. L’Europe est-elle condamnée à rester loin derrière sur le plan économique? Ce n’est pas l’avis d’Éric de La Maisonneuve, président de la Société de stratégie et directeur de la revue «Agir». Au micro de Sputnik, il assure que rien n’est perdu.
Rare puissance économique à avoir dégagé de la croissance en 2020 (+2,3%), la Chine vient d’aligner une nouvelle performance impressionnante. L’Empire du Milieu a bénéficié d’un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 18,3% au premier trimestre de 2021. Un score à comparer avec les espérances de la zone euro qui sont… bien plus faibles.
+18,3%, la croissance record du PIB chinois au premier trimestre 2021 https://t.co/sBTjjoKB3B
— BFMTV (@BFMTV) April 16, 2021
Le Fonds monétaire international a pourtant récemment fait preuve d’optimisme pour cette dernière: il prévoit désormais une croissance de 4,4% en 2021. Bien loin des scores chinois ou venus d’Amérique –la Fed (Réserve fédérale américaine) anticipant 6,5% de croissance dès cette année.
Éric de La Maisonneuve, président de la Société de stratégie et directeur de la revue Agir, commence par relativiser la performance chinoise au micro de Sputnik:
«Il faut comparer avec l’année précédente et la Chine a également souffert du Covid.»
L’Empire du Milieu a certes affiché une croissance en 2020, mais il s’agissait de son taux le plus faible en quarante ans. Ce qui était toujours bien mieux que la récession historique enregistrée par la France (-8,3%) ou plus largement la zone euro (-6,8%).
«Les mêmes causes produisent les mêmes effets en économie comme pour le reste. La Chine demeure l’usine du monde et fabrique des produits que nous ne sommes plus en mesure d’élaborer», développe Éric de La Maisonneuve.
«Le principal moteur de la croissance au premier trimestre a été les exportations» pour la Chine, analyse quant à lui auprès de l’AFP l’économiste Rajiv Biswas, du cabinet IHS Markit. Les produits électroniques, essentiels dans une période où le télétravail a pris une importance considérable, ainsi que les équipements médicaux ont été exportés vers l’Europe et les États-Unis.
Croissance record
Éric de La Maisonneuve rappelle que le déficit commercial des États-Unis comme de l’Europe est abyssal avec la Chine. Mais tout n’est pas rose du côté de l’Empire du Milieu. Qu Hongbin, analyste chez HSBC, souligne une reprise inégale «avec une consommation des ménages à la traîne». Le pays, dont le modèle économique s’est construit sur les exportations, est en pleine mue.
L’émergence d’une classe moyenne et ses consommateurs est primordiale pour Pékin. Et c’est là que les problématiques économiques font écho à celles de l’Occident. «Un rebond complet de la consommation des ménages est conditionné à la campagne de vaccination et à une amélioration du marché du travail», explique Louis Kuijs, analyste du cabinet Oxford Economics.
Reste que les motifs d’espoir sont là. «Dans l’ensemble, la reprise s’est poursuivie au premier trimestre», se félicite Liu Aihua, porte-parole du Bureau national des statistiques chinois. Même en prenant en compte la pandémie de Covid-19, sur un an, la Chine signe une croissance record sur les trois premiers mois de l’année, et ce depuis le début de ses publications trimestrielles de PIB en 1992.
D’après des chiffres du FMI compilés par l’économiste Jacques Sapir et récemment évoqués dans l’émission Russeurope Express du 26 mars dernier sur Sputnik, la percée économique de l’Asie émergente –dont la Chine est le moteur– est flagrante.
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