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« La monnaie, c’est l’or, et rien d’autre ». Ce n’est pas la première fois que je relaie cette phrase. Mais il me semble essentiel de rappeler son importance, notamment en raison de la création de crédit sans précédent que la Fed mène depuis mars.
Suite à la panique de 1907, John Pierpont Morgan a été appelé à témoigner devant le Congrès en 1912 au sujet des affaires de manipulation de Wall Street et de ce qui était alors qualifié de “trust monétaire” ou monopole bancaire de J. P. Morgan & Co.
Au cours de son témoignage, Morgan a fait l’une des remarques les plus profondes et durables de l’histoire de la finance.
En réponse aux questions de l’avocat de la Commission du Congrès, Samuel Untermyer, l’échange suivant a eu lieu, tel qu’il est consigné dans le procès-verbal du Congrès :
Untermyer : J’aimerais vous poser quelques questions sur le sujet que vous avez abordé ce matin, quant au contrôle de la monnaie. Le contrôle du crédit implique un contrôle de la monnaie, n’est-ce pas ?
Morgan : Le contrôle du crédit ? Non.
Untermyer : Mais la base du système bancaire est bien le crédit ?
Morgan : Pas toujours. Le crédit est une preuve des activités bancaires, mais il n’est pas de la monnaie. La monnaie, c’est l’or, et rien d’autre.
L’observation de Morgan selon laquelle « La monnaie, c’est l’or, et rien d’autre » était juste à deux égards.
Le premier, le plus évident, est que l’or est une forme de monnaie. Le deuxième point, plus subtil, révélé par la phrase « et rien d’autre », est que d’autres instruments censés être de la monnaie ne sont en réalité que des formes de crédit, à moins qu’ils ne soient échangeables contre de l’or physique.
Une grande partie du marché de l’or est de “l’or papier”, et non de l’or physique. Le marché de l’or papier est tellement manipulé que nous n’avons plus besoin de spéculer à ce sujet. En effet, la manipulation est très bien documentée.
Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais le prêt d’or est souvent effectué via un intermédiaire non responsable, appelé la Banque des Règlements Internationaux (BRI).
Historiquement, la BRI a été largement impliquée dans la manipulation du marché de l’or et pour effectuer des ventes d’or entre les banques centrales et les banques commerciales.
La BRI est la structure idéale pour permettre aux banques centrales de manipuler les marchés financiers mondiaux, y compris l’or, en toute opacité.
Tout le système repose sur une infime base d’or physique. Selon moi, ce marché est une pyramide inversée, avec une petite quantité d’or à la base et une énorme pile d’or papier au-dessus.
Il n’y a tout simplement pas beaucoup d’or physique disponible. Mais sur le marché de l’or papier, il n’y a pas de limite de taille, donc tout est possible.
La location d’or papier par les banques d’investissement leur permet de vendre le même or jusqu’à 10 fois à 10 acheteurs différents. C’est comme un jeu de chaises musicales, mais avec plus de participants et moins de chaises.
Récemment, des problèmes sont apparus sur ce marché parce que des investisseurs se sont présentés et ont dit : « Je veux mon or, s’il vous plaît », et le dépositaire a été mis au défi de répondre à toutes ces demandes de livraison physique.
Mais que se passera-t-il si une institution majeure veut son or mais ne peut pas l’obtenir ?
Ce serait une véritable onde de choc, qui déclencherait des « achats panique » d’or et ferait grimper les prix en flèche.
En attendant, les fondamentaux physiques sont plus solides que jamais pour l’or. Mettez de côté les questions liées à la pandémie de Covid-19 pour le moment.
Il semble que le pic de production d’or soit déjà atteint. Il n’y a pas de nouveaux gisements d’or importants à exploiter.
Aucune nouvelle technologie ne permet d’extraire l’or d’endroits où il ne peut pas être récupéré. Cela ne signifie pas que la production d’or s’arrête, mais simplement qu’elle n’augmente pas et qu’elle va commencer à diminuer.
L’or existe en quantités infimes dans tout, de l’eau de mer aux astéroïdes, mais les coûts de son extraction sont astronomiques et ne sont pas rentables.
Lorsqu’il s’agit d’or, ce que vous voyez est ce que vous obtenez.
La demande mondiale continue d’augmenter de la part des banques centrales et des fonds souverains. Avec une production limitée mais une demande massive et continue, ce n’est qu’une question de temps avant qu’un maillon de la chaîne de livraison physique de l’or ne casse et qu’une panique d’achat n’éclate à grande échelle. Il se pourrait que nous soyons très proches de ce scénario aujourd’hui.
Il n’est pas nécessaire d’être titulaire d’un doctorat pour comprendre que si l’offre diminue et que la demande augmente, le prix de l’or ne peut que monter.
Entre-temps, la Fed a clairement indiqué qu’elle n’augmentera pas les taux pendant des années et qu’elle s’engage à lutter contre l’inflation, quoi qu’il en coûte. Il est donc difficile d’imaginer un meilleur environnement à long terme pour l’or.
Si vous ne détenez pas encore d’or, qu’attendez-vous ?
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