Le président argentin déclare son pays en défaut de paiement « virtuel »

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Le gouvernement se donne un peu d’air pour renégocier sa dette. Il appelle les investisseurs à garder confiance malgré le report d’un remboursement de 9 milliards de dollars. Les agences de notation ont dégradé l’Argentine au rang de « défaut sélectif ».

Au pied du mur, le nouvel exécutif argentin a décidé de se donner encore un peu de temps avant d’honorer ses engagements financiers. L’Argentine a, vendredi, reporté à août prochain le remboursement de 9 milliards de dollars de dette. Le deuxième report de ce type en cinq mois et le huitième depuis 2001.
Le gouvernement appelle les investisseurs à « garder confiance » en attendant la restructuration de la dette du pays . Le président Alberto Fernandez a reconnu toutefois lundi que le pays était en «défaut virtuel ».

L’agence Fitch a aussitôt dégradé le pays au rang de « défaut restrictif », et Standard & Poor’s à celui de « défaut sélectif », l’avant-dernière note de l’échelle avant un défaut complet qui implique une cessation totale de remboursement sur la plus grande partie de la dette. Cet événement, l’Argentine l’a déjà expérimenté il y a dix-huit ans, quasiment jour pour jour, sur 93 milliards de dollars. « Ce n’est pas pareil qu’en 2001, mais oui; ça y ressemble », a reconnu le chef de l’Etat, « C’est de ça que nous héritons. Nous ne pouvons pas faire face et payer les obligations qui tombent ».

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