Les bourses de Paris, Francfort et New-York s’effondrent

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La chute se poursuit : les marchés dévissent ce 12 mars, guère rassurés par les annonces de relance de la BCE et par la décision de Donald Trump d’interdire pour un mois le territoire américain aux voyageurs de la plupart des pays européens. Les bourses de Paris, Francfort ou encore Madrid ont terminé en chute libre ce 12 mars. A la fermeture, la bourse de Paris n’en finissait pas de s’enfoncer, perdant 12,28%, soit la plus grosse baisse de son histoire. En Allemagne, le DAX avec -12,24%, a connu sa pire séance depuis 1989. Depuis le début de l’année, les principaux indices européens ont tous dévissé de près de 30% : un véritable krach.

Aux Etats-Unis, la panique est telle que les échanges ont été suspendus pendant quinze minutes après l’ouverture à Wall Street. Le Dow Jones n’en a pas moins plongé à la reprise de l’activité, lâchant plus de 7% vers 12h55. Même scénario à Sao Paulo: la bourse s’est effondrée à l’ouverture de plus de 11%, avant que les échanges ne soient suspendus pour la troisième fois de la semaine.

Attendue au tournant, la Banque centrale européenne a annoncé ce 12 mars qu’elle maintenait ses taux directeurs inchangés, alors que ses homologues américaine et britannique ont toutes deux opté quelques jours plus tôt pour des baisses. L’institution a toutefois lancé un programme de prêts pour soutenir les PME les plus touchées par l’épidémie de coronavirus, et compte acheter 120 milliards d’euros de dette publique et privée supplémentaire d’ici la fin de l’année. Pas de quoi rassurer les investisseurs pour autant.

La journée avait déjà très mal démarré sur les marchés financiers, les investisseurs redoublant d’inquiétude après la décision de Donald Trump de suspendre pour 30 jours l’entrée des Européens aux Etats-Unis en raison du coronavirus. Cette suspension sera effective dès la nuit du 13 au 14 mars. Seuls les citoyens américains et les résidents permanents aux Etats-Unis seront autorisés à rentrer pendant cette période, et le département d’Etat a invité dans la foulée les Américains à éviter tout voyage à l’étranger, un fait sans précédent.

La réaction a été tout aussi immédiate sur le marché de la dette. Les investisseurs se détournant des actifs risqués, le taux à dix ans italien a remonté en flèche, tandis que son pendant allemand, le «Bund», considéré comme valeur refuge, s’est enfoncé.

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