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Les crédits immobiliers ont entamé une lente remontée. Dans le même temps, les taux d’usure empruntent le chemin inverse et risquent d’écarter les ménages les moins aisés du marché immobilier. Il existe cependant des moyens d’abaisser le taux de son prêt.
La hausse est belle et bien installée. En avril, le courtier Pretto enregistre une hausse des taux de crédit immobilier de 20 points de base en moyenne. Les prêts sur 20 ans s’obtiennent à 1,44% et ceux sur 25 ans à 1,58%. “Nous constatons des augmentations dans 9 cas sur 10, confirme de son côté Empruntis. Ces dernières varient entre 15 et 30 centimes selon les établissements et les durées”. Chez ce courtier, le taux moyen sur 20 ans s’élève à 1,35%, soit 35 points de plus depuis le début de l’année.
Dans le même temps, les taux d’usure – les taux maximums auxquels peuvent emprunter les ménages – se situent à un niveau très bas au deuxième trimestre 2022. Ce mécanisme, mis en place par la Banque de France, joue le rôle de pare-feu contre le surendettement des ménages. Il correspond au plafond du taux effectif annuel global (TAEG), l’indicateur de référence pour les prêts immobiliers. Il comprend les intérêts du prêt, l’assurance de crédit, mais aussi les frais de dossiers, de garantie et éventuellement ceux de courtage.
“L’effet ciseaux”
C’est donc un indicateur “tout compris”, bien plus riche que le taux du prêt, et au-delà duquel les banques ont tout simplement interdiction de prêter. Son mode de calcul est simple : les taux moyens pratiqués par les banques sur le trimestre précédent, majorés d’un tiers. Il pose cependant des problèmes selon Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer : “75 % de nos agences se sont heurtés à des refus de crédits liés aux taux d’usure ou au taux d’endettement ces dernières semaines. Les taux d’usure ne correspondent plus du tout à la réalité du marché, en raison de leur mode de calcul qui génère un décalage et une inertie : pour preuve, sur 20 ans et plus, les durées de crédit les plus répandues, le taux d’usure a baissé de 20 points en un an, passant de 2,60 % à 2,40 %, alors même que les taux de crédit ont augmenté de 20 points.”
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