La relance keynésienne n’empêchera pas faillites et plans sociaux

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Sauf à croire encore au mythe du multiplicateur keynésien, ce n’est pas en injectant de l’argent public qu’on stimulera efficacement et durablement la demande.

Renault, Nokia, Airbus, Air France : le ministère du Travail a enregistré depuis le 1er mars près de 200 dépôts de Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) et en recense même actuellement 30 par semaine, conduisant à ce jour à supprimer 27 000 postes contre moins de la moitié (13 000) l’an passé à la même époque ; sans compter les centaines de milliers d’intérimaires qui voient leurs contrats s’achever sans perspective de renouvellement, ni les licenciements de moins de 10 personnes, fort nombreux eux aussi, qui font l’objet d’un traitement statistique distinct.

On oublie souvent que le processus schumpétérien de destruction créatrice a de toute évidence des répercussions sur l’emploi et ce sont ainsi chaque jour en moyenne en France, hors période de récession, 10 000 emplois qui sont détruits pour 10 000 qui sont créés.

PREMIER TROMPE-L’ŒIL : CONFINER POUR MIEUX SURVIVRE

Il est cependant indéniable qu’actuellement le solde est négatif et que notre taux de chômage pourrait atteindre 13 % fin 2020, à la faveur d’une politique aveugle et systématique d’assignation à résidence du 17 mars au 11 mai, dont il est faux de dire qu’elle a répondu à un impératif moral plaçant la santé au-dessus de l’économie, comme en attestent les dernières statistiques disponibles : à mortalité égale, la France enregistre au premier trimestre 2020 une contraction de son PIB de près de 6 % contre, par exemple, -0,2 % en Suède ; à recul équivalent du PIB, la France enregistre 450 décès par million d’habitants imputables à la CoVid-19 contre, par exemple, 5 en Slovaquie…

Premier trompe-l’œil que cet argument éthique fallacieux prétendant mettre la survie biologique au-dessus de toutes les formes de vie, sociale, économique, spirituelle.

LE PGE, PRÊT GARANTI PAR L’ÉTAT : UN TROMPE-L’ŒIL

Ce grand confinement a ensuite conduit l’exécutif à afficher une aide globale aux agents économiques – semble-t-il à peu près définitive cette fois – de 500 milliards d’euros, soit la bagatelle d’un cinquième du PIB de la France en 2019.

Ce chiffre est tout simplement erroné, pour ne pas dire mensonger, puisque l’étiage des injections budgétaires directes du gouvernement français s’élève plutôt à 13 % de cette somme (environ 70 milliards d’euros), soit un peu moins d’un septième de ce qui est, habilement, avancé par Bercy, Matignon et l’Élysée…

En effet, l’essentiel de l’effort budgétaire a consisté pour l’État à fournir aux entreprises son cautionnement à hauteur de 90 % d’un nouvel emprunt dit PGE (Prêt Garanti par l’État).

En principe. Car, comme pour la hausse de 100 euros du SMIC consentie aux Gilets jaunes en décembre 2018, la réalité du terrain est un peu différente : le PGE n’a d’abord rien d’automatique et concerne majoritairement les grands groupes et les ETI, les patrons de TPE et PME/PMI ayant toutes les peines du monde, surtout dans les secteurs les plus touchés (hôtellerie, restauration, événementiel, tourisme) à se voir attribuer ce prêt, ou alors sous condition d’une hausse de leurs fonds propres – effort qu’elles ne peuvent de toute évidence pas fournir par les temps qui courent – pour garantir, en lieu et place de la banque qui ne supporte donc plus aucun risque – c’est pourtant son métier – les 10 % restants !

Ajoutons à cela que le PGE revient à proposer de sortir d’une mauvaise passe par un endettement supplémentaire pouvant atteindre 25 % du chiffre d’affaires, et surtout qui, en cas d’insolvabilité et de surendettement, vaut cession de votre entreprise à vos créanciers, c’est-à-dire à l’État, mais aussi aux banques devenues le nouveau bras armé de la BCE.

Deuxième trompe-l’œil que cette enveloppe d’un demi-billion d’euros qui n’est qu’un billet pour rejoindre Tintin chez les Soviets, qui n’offre qu’un maigre sursis estival, certainement pas la survie.

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