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Le plan « Going Direct » a été élaboré en 2019 par Stanley Fischer, Philipp Hildebrand, Jean Boivin et Elga Bartsch, des employés de BlackRock (source). Des auteurs furent respectivement vice-président de la FED, président de la Banque centrale de Suisse et sous-gouverneur de la Banque du Canada.
BlackRock aux commandes des politiques monétaires
Ce plan a été dévoilé en août 2019 à l’occasion du sommet du G7 des banques centrales de Jackson Hole, Wyoming. Soit des mois avant que nous prenions connaissance de l’existence d’une crise financière. Un mois plus tard, le 17 septembre 2019, la FED lançait son programme de repos qui offrait des milliards de liquidités de façon directe aux maisons de courtage de Wall Street.
Le plan de BlackRock préconisait le floutage des lignes entre les politiques fiscales du gouvernement et les politiques monétaires de la banque centrale. Il s’agit exactement de la stratégie adoptée par la FED et les États-Unis. BlackRock est désormais chargé par la FED, la banque du Canada et la Riksbank (Banque centrale de Suède) d’exécuter ce plan.
Dans leur papier, les auteurs écrivent « qu’en cas de récession, la seule solution consiste à apporter davantage de coordination formelle, soit quelque chose d’historiquement inhabituel, entre les politiques fiscales et monétaires afin de fournir des stimulations efficaces ».
Nous comprenons désormais pourquoi, pour la première fois de l’histoire, le Congrès américain a fourni 454 milliards de dollars de l’argent du contribuable à la FED sans débat digne de ce nom. Tout cela afin de couvrir les pertes sur des actifs toxiques produits par les banques de Wall Street qu’il est censé surveiller. La FED a pour ambition d’utiliser des effets de levier afin de faire de ces 454 milliards un plan à 4,54 trillions, en allant directement à la rescousse de la dette d’entreprise, des marchés du crédit et d’autres.
Cela explique également pourquoi, pour la toute première fois, la FED a engagé BlackRock pour acheter directement pour 750 milliards d’obligations d’entreprise et d’ETF obligations corporate, un produit dont BlackRock est l’un des plus gros pourvoyeurs du monde. Et si l’outrage n’était pas déjà suffisant, ce programme initié par BlackRock va bénéficier de 75 milliards de ces 454 milliards d’argent du contribuable afin de compenser les pertes de ses propres achats obligataires vu qu’il concerne les ETF émis par BlackRock elle-même.
Les hélicoptères monétaires font partie du plan de BlackRock
Les hélicoptères monétaires sont mentionnés en toutes lettres dans « Going Direct ». C’est ainsi que le CARES Act a pu voir le jour, notamment les aides directes via les chèques et virements bancaires de 1.200 $ envoyés aux petites gens d’Amérique. Ainsi que les prêts du Paycheck Protection Program consentis aux PME.
Les achats d’actions sont aussi prévus dans la stratégie
Une des propositions du plan de BlackRock devrait provoquer une large vague d’opposition aux États-Unis. À savoir les achats d’actions par la FED. Les auteurs ont écrit ceci :
« Toute mesure additionnelle de soutien à la croissance économique devra aller au-delà du canal des taux d’intérêt pour être plus directe. La banque centrale devra créditer directement les comptes du secteur public ou privé. D’une façon ou d’une autre, cela signifiera subsidier les dépenses. Une telle mesure devrait être plutôt fiscale que monétaire. Cela peut se faire directement via les politiques fiscales, ou en élargissant les outils des politiques monétaires avec un instrument de nature fiscale, par exemple la facilitation du crédit via les achats d’actions. Cela signifie qu’une stimulation efficace passera par la coordination des politiques monétaires et fiscales, que ce soit de façon implicite ou explicite. »
Aux États-Unis, environ 85 % des actions sont dans les mains des 10 % des Américains les plus riches. Ces achats d’actions ne feraient qu’augmenter et accélérer les inégalités, qui ont déjà atteint des niveaux records depuis les années 20.
La Banque nationale suisse, où l’un des auteurs de « Going Direct » a officié, possède déjà énormément d’actions individuelles. Elle a notamment, sur son bilan, pour 94 milliards d’actions cotées aux États-Unis, selon son rapport du 31 mars 2020.
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