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L’économie russe a moins souffert que celle de la zone euro parce que la Russie a moins confiné, mais également parce qu’à force de sanctionner la Russie, on pousse la Russie à prendre des mesures d’adaptation de son économie pour être moins dépendante notamment de l’Europe et des Etats-Unis.
Finalement, plus la Russie est mise au banc, plus elle développe par obligation et nécessité son indépendance et sa résilience.
La Russie, en réalité, progresse nettement plus grâce aux difficultés que nous lui posons et dont le monde pourrait objectivement se passer.
Charles SANNAT
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L’économie russe a moins souffert que celle de la zone euro en 2020, selon Bloomberg
En 2020 l’économie russe s’est moins considérablement contractée que celle des pays de la zone euro suite à la décision du Kremlin de ne pas réimposer un confinement à la fin de l’année, relate Bloomberg.
Le PIB russe a reculé de 3,1% en 2020, la plus forte baisse depuis 2009, a déclaré lundi 1er février le service fédéral des statistiques Rosstat. Comme l’indique l’agence financière Bloomberg, cette contraction s’est avérée plus faible que prévu, les économistes ayant prévu une baisse de 3,7%. Le ministère russe de l’Économie avait pour sa part tablé sur 3,9%.
En revanche, la contraction de la zone euro pour 2020 est prévue à 7,3%, soit environ deux fois plus, note l’agence.
L’économie russe a été touchée par la crise principalement au premier semestre 2020, lorsque le gouvernement a imposé un confinement strict et que la demande mondiale de pétrole s’est effondrée en raison des restrictions imposées aux voyageurs. Plus tard dans l’année, certains secteurs économiques du pays ont recommencé à fonctionner normalement, bien que le nombre d’infections ait augmenté de manière significative, écrit Bloomberg. Pourtant les autorités n’ont pas réimposé un deuxième confinement, d’où une récession économique moindre.
Optimisme prudent pour 2021
Cette année, selon une autre enquête Bloomberg, l’économie russe devrait croître de plus de 3%, mais les spécialistes préviennent que cela pourrait être freiné par le déploiement plus lent que prévu du vaccin anti-Covid-19.
«L’économie russe semble résiliente, mais le PIB ne reflète pas le coût total de la pandémie. La deuxième vague longue et brutale a fait des ravages humains», prévient Scott Johnson, spécialiste de l’économie russe chez Bloomberg.
La Russie vise à vacciner au moins 60% de sa population d’ici six mois avec son vaccin Spoutnik V, mais la campagne vaccinale semble ne pas avoir encore pris de l’ampleur, note l’agence. Selon les données officielles du 28 janvier, 320.000 habitants de Moscou se sont déjà faits vacciner, ce qui représente 2,5% de la population de la capitale.
La campagne de vaccination a été lancé début décembre et la vaccination de masse le 18 janvier. Mercredi 27 janvier, les autorités sanitaires ont rapporté que le nombre d’infections journalières était inférieur à 18.000 pour la première fois depuis le 29 octobre.
Source Agence de presse russe Sputnik.com ici
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