Argent magique : le système tient sur le mythe du remboursement

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L’illusion de l’argent magique. Le système tient sur le mythe du remboursement. Le Grand transfert à l’horizon.

Nous vivons dans un imaginaire tracé par le système et ses élites pseudo gestionnaires.

Ces élites sont les jouets des évènements, autant de bouchons qui flottent ou surfent sur des marées et des vagues qui les dépassent.

Les élites n’inventent rien; ce qui invente tout, c’est la logique inconsciente du système, son infinie capacité combinatoire.

Parmi les inventions du système il y a le mythe de la planche à billets magique, planche à billets sans risque et sans consequence.

Mythe fondé sur un aure, celui du remboursement des dettes.

On peut aussi montrer et démontrer que ce mythe repose sur un autre mythe qui est celui du maintien perpétuel de la demande de monnaie c’est à dire du maintien de la Confiance.

Mais nous en parlerons un autre jour.

Sachez que le maintien perpétuel de la demande de monnaie est fondé sur l’idée que non seulement la monnaie est l’equivalent de toutes les marchandises mais aussi l’équivalent de tous les désirs; elle permet de satisfaire toutes les envies donc elle est desirable en elle meme.

La monnaie equivalente à tous les désirs, c’est ce qui permet de passer de la monnaie ancienne avec la finitude des valeurs d’usage, à la semi finitude des valeurs d’échange et au véritable infini du champ des désirs.

Les dettes ne seront jamais remboursées, ce qui ne peut être remboursé ne le sera pas. Point.

Mais la question qui se pose est celle, déterminante du mode destruction.

Le mode de destruction fixera les modalités du grand transfert de richesse qui se profile à l’horizon.

Ma chère lectrice, mon cher lecteur,

Bercy estime le coût du probable confinement à venir entre 10 et 18 % de PIB, soit 200 à 400 milliards d’euros à la louche.

Cet argent, ce sont autant de richesses qui ne seront pas créées pendant que notre économie sera à l’arrêt et dont une bonne partie devra être compensée.

Nombreux sont ceux qui se demandent QUI paiera les milliards de cette exorbitante facture, mais peut-être faudrait commencer par regarder D’OÙ vient cet argent.

La question est d’autant plus importante qu’il semble tomber du ciel sans peine ni contrepartie : Serait-ce de l’argent magique ?

Généralement, en temps de crise, on puise dans ses coffres les richesses accumulées pendant les temps de bonne fortune et le stock accumulé remplace les flux disparus le temps de passer la crise.

Ce N’est PAS le cas ici.

La solidarité est une autre manière de traverser une crise : ceux qui s’en sortent mieux aident ceux qui sont touchés de plein fouet, soit par des mécanismes de crédits, d’impôts ou de transferts… Rien de cela non plus jusqu’ici, pas plus de solidarité que de coffres pleins.

Non, l’argent de cette crise ne va pas d’une poche à une autre, il est créé spécialement pour l’occasion.

En effet, le manque à gagner de la crise sanitaire est compensé par de la dette et cette dette nous vient directement de la BCE.

C’est ce que révèle une note de la Banque de France qui montre que les dettes de la Zone Euro, publiques comme privées, ont été absorbées à 60 % par la BCE directement et à 30 % par les banques commerciales, c’est-à-dire par la BCE indirectement, car les bilans des banques commerciales n’avaient aucun moyen d’encaisser la crise sans le biberon de la BCE.

Ainsi, la quasi-totalité de la dette nous vient de la BCE qui n’est jamais qu’une planche à billets conditionnelle.

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