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La crise sanitaire a tendance à creuser le fossé des inégalités intergénérationnelles. Si le Covid épargne un peu plus les jeunes que les anciens, la crise va dégrader plus fortement leur situation économique.
Ce ne sont pas les jeunes qui meurent du Covid, mais ce sont eux qui vont en souffrir le plus. A court et moyen terme, ils vont subir les conséquences économiques et sociales de la pandémie, principalement à cause du ralentissement de l’activité. La crise sanitaire touche les plus âgés mais provoque une crise de l’emploi pour les plus jeunes et une crise sociale à l’ampleur qu’on ne mesure pas encore. A plus long terme, cette génération risque aussi d’avoir à payer la facture de l’endettement colossal si on ne trouve pas de solutions pour alléger le fardeau.
L’état de santé économique de la jeunesse d’aujourd’hui est catastrophique. Les chiffres qui viennent d’être publiés par l’Observatoire des inégalités datent de l’automne 2019, ils ne prennent donc pas en compte le deuxième confinement, ce qui ne ferait que noircir la situation. Chômage, pauvreté, inégalités, potentiel de production, tous les indicateurs se dégradent.
Le chômage d’abord. 21,8 % des actifs de 15 à 24 ans sont au chômage, un taux qui n’a jamais été aussi fort depuis les années 70. Les jeunes sont souvent une variable d’ajustement de l’activité économique et donc la classe d’âge où le taux de chômage est le plus sensible à la conjoncture économique.
12,5 % des 18-29 ans vivent sous le seuil de pauvreté, mais surtout, plus d’un pauvre sur deux aujourd’hui en France, est un jeune de moins de 30 ans, selon ce même rapport.
Dans cette crise, les jeunes accumulent toutes les difficultés:
L’interruption de leurs études et une arrivée sur un marché de l’emploi dégradé, ce qui diminue leurs possibilités d’embauche, entraine un risque de déclassement, qui survient quand des jeunes qualifiés acceptent des petits boulots pour vivre, laissant les moins qualifiés sur le carreau.
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