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L’or n’a pas brillé, ces derniers mois. Depuis le mois d’août 2020, le métal jaune est en phase de consolidation, après son envolée initiée il y a un an. Il est passé de 2.063 dollars l’once lors du pic historique de l’été dernier à 1.710 dollars le 3 mars. “Cette consolidation répond à un réajustement des taux d’intérêt nominaux, qui sont passés de 1,22% à 2,27% pour l’obligation d’Etat à 30 ans aux Etats-Unis et de 0,55% à 1,49% pour le 10 ans américain sur la même période. Cette appréciation des taux, tout à fait anticipée et normale, répond à la sortie de récession du second trimestre 2020 et à une anticipation d’un retour à la croissance économique (sortie de la crise de la pandémie)”, relève Alain Corbani, gérant du fonds Global Gold and Precious. Rappelons que le cours de l’or, qui ne génère pas de revenu, évolue généralement à l’inverse des taux d’intérêt réels (les taux moins l’inflation) du fait de phénomènes d’arbitrages favorables.
Cependant, “ceux qui prévoient une poursuite de la hausse des taux en raison de la forte croissance à venir espérée le font à leur propre péril”, avertit l’expert. En effet, c’est sans compter sur ce que l’histoire nous a enseigné. “Des épisodes de sorties de crise passées, nous retiendrons que les taux se sont bien redressés en anticipation de plus d’inflation pour vite réaliser que les relances monétaires et / ou fiscales mises en place ne se sont pas traduites par une forte hausse des prix. Ce fut le cas en 1983 avec des taux qui sont passés de 10% à 13% pour finir en 1986 à 7% et lors des deux récessions qui ont suivi en 2000 et 2008”, rappelle-t-il.
En outre, du point de vue de l’analyse technique, le 24 février 2021, les taux américains à 30 ans ont atteint des niveaux excessivement surachetés, avec un RSI (Relative Strength Index) de 78. “L’Histoire, là aussi, a démontré que dans les semaines qui ont suivi ces niveaux extrêmes, les taux se sont détendus”, note Alain Corbani.
Par ailleurs, il serait bon de rappeler que les coûts de production des mines d’or, qui évoluent aux alentours des 1.550 dollars l’once (contre un cours actuel de près de 1.700 dollars, pas très éloigné), “représentent un excellent support en deçà duquel l’industrie n’est plus rentable”, souligne le gérant.
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