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La Banque centrale américaine voit les prix augmenter plus qu’attendu cette année mais elle persiste et signe: il s’agit d’un phénomène temporaire dans un contexte de croissance qui s’accélère après une crise inédite due à la pandémie.
Les responsables de la puissante institution monétaire n’ont acté aucun changement immédiat de politique monétaire, à l’issue de deux jours de réunion.
Les taux directeurs restent dans la fourchette de 0 à 0,25% dans laquelle ils avaient été abaissés en mars 2020, pour stimuler le crédit et donc la consommation. Cependant, les membres du comité monétaire envisagent désormais plus largement une première hausse des taux dès 2023.
Les achats d’actifs, qui ont permis aux marchés de continuer à fonctionner malgré la crise, ont également été maintenus à leur niveau actuel de 120 milliards de dollars par mois.
Le président de la Fed Jerome Powell n’a ébauché aucun calendrier pour la réduction du soutien de l’institution à l’économie américaine, jugeant cela « prématuré ».
Une telle décision sera prise « lorsque l’économie aura fait des progrès supplémentaires substantiels, et nous communiquerons en amont », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse.
– Inflation liée à la réouverture –
L’économie a pourtant largement entamé son redressement.
Ces derniers mois, les progrès de la vaccination ont réduit drastiquement la propagation du Covid-19 aux États-Unis.
Les secteurs les plus touchés par la pandémie, comme l’hôtellerie et la restauration, « restent faibles mais ont montré une amélioration ».
La Fed se montre d’ailleurs plus optimiste sur la croissance, puisqu’elle table sur un Produit intérieur brut en hausse de 7,0% en 2021 contre 6,5% estimé en mars.
Sa prévision de chômage pour cette année est, elle, inchangée. Et le retour au plein emploi, c’est-à-dire au niveau d’avant-crise de 3,5%, le plus bas en 50 ans, est attendu en 2023.
C’est surtout l’inflation qui inquiète les marchés. Elle devrait atteindre 3,4% cette année, contre 2,4% estimé en mars, avant de se stabiliser près de l’objectif de 2%, à 2,1% en 2022 et 2,2% en 2023. Des prévisions qui ont fait terminer la Bourse de New York dans le rouge.
Mais Jerome Powell a martelé que les prix s’expliquent par des « facteurs transitoires » et s’attend à ce que la hausse « s’inverse avec le temps ».
« Ce que nous voyons à court terme est principalement associé à la réouverture de l’économie, et non à un marché du travail tendu ou à des contraintes de ressources », a-t-il dit.
Il a ainsi souligné que si les prix du bois d’oeuvre, des voitures d’occasion, des billets d’avion et des hôtels ont tiré l’inflation, ils sont à comparer avec des prix qui s’étaient effondrés l’an passé.
Les prix ont augmenté en mai à 5% sur un an, leur rythme le plus rapide depuis 13 ans, selon l’indice CPI, en raison en grande partie de cet effet de comparaison.
La Fed utilise une autre mesure de l’inflation, l’indice PCE, qui a connu en avril sa plus forte accélération depuis 2007, +3,6% sur un an.
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