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Les craintes concernant l’inflation continuent d’inquiéter sur les marchés. Elles se matérialisent désormais dans l’économie réelle. Au micro de Sputnik, Fabrice Drouin Ristori, le dirigeant d’Or.fr, affirme que les politiques monétaires font peser un danger sur la valeur des devises, dollar en tête.
Après une semaine compliquée, la Bourse de New York a redémarré avec une séance plus que mitigée le 17 mai. Le Dow Jones a terminé en repli de 0,16% à 34.327,79 points. Pas mieux du côté de l’indice phare des valeurs technologiques: le Nasdaq. Il a cédé 0,38% à 13,379,05 points pendant que l’indice élargi S&P 500 lâchait 0,25% à 4.163,29 points.
Stanley Druckenmiller: « L’#inflation va s’intensifier à un rythme de dingue… Aucune autre classe ne souffrira autant de l’effondrement à venir que les pauvres. » @BusinessBoursehttps://t.co/oSdg8ttLDJpic.twitter.com/M2xnzhrUon
— OR.FR (@Or_fr_) May 18, 2021
Comment expliquer que des marchés américains habitués à enchaîner les records depuis des mois traversent une mauvaise passe? La raison principale est à aller chercher du côté des craintes d’une hausse généralisée des prix. La Réserve fédérale américaine (Fed) a bien «continué à minimiser le risque d’inflation», comme l’a rappelé Peter Cardillo de Spartan Capital Securities. Mais pas de quoi faire oublier de récentes données qui préoccupent les marchés.
«La crise du Covid-19 a changé la donne»
L’inflation s’est nettement accélérée en avril aux États-Unis (+0,8%). Sur un an, la hausse des prix a atteint 4,2%. Du jamais vu depuis treize ans. Les 1.900 milliards de dollars dégainés par Joe Biden au titre de son plan de relance ajoutés aux plus de 2.000 milliards qu’il souhaite mettre sur la table pour rafraîchir les infrastructures du pays n’expliquent pas à eux seuls cette hausse des prix. De nombreux économistes accusent d’injections monétaires massives les banques centrales et leurs politiques ultra-accommodantes, faites de taux proches de zéro. Un choix qui a évidemment été celui de la Fed.
Le bilan de la #Fed a grimpé de 0,3% pour atteindre 7 831 Mds $ au cours de la semaine dernière. Le total des actifs de la Fed représente désormais 35,5% du #PIB des États-Unis, contre 76% pour la #BCE, 38% pour la #BoE et 130,4% pour la #BoJ. pic.twitter.com/KfXAXvqnql
— OR.FR (@Or_fr_) May 14, 2021
«Jusqu’à récemment, l’effet inflationniste des politiques monétaires des banques centrales n’était pas directement apparent dans l’économie réelle. Il a été contenu, car cet argent frais a surtout bénéficié aux membres des cercles de pouvoir, notamment monétaires et politiques, qui ont investi dans les actifs financiers», analyse au micro de Sputnik le fondateur d’Or.fr, Fabrice Drouin Ristori.
«Un tel schéma était en place depuis la crise de 2008, mais le Covid-19 a changé la donne», poursuit-il.
En dehors de l’Oncle Sam, des signes de poussées inflationnistes fleurissent un peu partout. Les coûts à la production ont de nouveau augmenté en avril en Chine. Ils atteignent un plus haut en quatre ans selon La Tribune. Même l’Europe est concernée. Les étiquettes ont valsé en avril du côté de la France (1,2%) et de l’Allemagne (2%). Certes, ces données n’ont rien d’affolant. Elles s’expliquent en partie par une hausse des coûts énergétiques. Il n’empêche qu’une tendance bien réelle se dessine.
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