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Les politiques monétaires des Banques centrales mènent à une inflation des actifs et creusent davantage les inégalités de patrimoine. C’est le constat fait par Philippe Herlin, docteur en économie du Cnam. Le marché de l’immobilier est particulièrement touché, comme il l’explique au micro de Sptunik.
«Les Banques centrales font tourner la planche à billets à des niveaux jamais atteints, essentiellement pour financer les déficits publics qui sont en train d’exploser avec la crise du Covid.»
Le constat de Philippe Herlin est celui de bien de ses collègues. Se référant à un billet de blog de l’économiste Patrick Artus, chargé de la recherche de la banque Natixis, Philippe Herlin, chroniqueur pour Or.fr, a analysé l’impact des politiques des Banques centrales sur certaines classes d’actifs. Et il est colossal.
La taxe invisible mais bien réelle de la planche à billets (mon article pour https://t.co/EX8a3kuzCf)
➡️«les prix de l’#immobilier élevés sont une #taxe sur les acheteurs de logements, qui les paient trop cher»
✅ https://t.co/yPr1Hpyouhpic.twitter.com/qCDbLlFv1t— Philippe Herlin (@philippeherlin) December 23, 2020
La crise du Covid-19 a poussé les Banques centrales à injecter des sommes gigantesques dans l’économie. C’est notamment le cas de la Banque centrale européenne (BCE) qui s’est chargée que la liquidité pleuve en mettant en place, au printemps dernier, un programme de rachats d’actifs baptisé «Pandemic emergency purchase programme» (PEPP). Devant l’ampleur de la crise, son montant total a déjà évolué deux fois pour désormais atteindre 1.850 milliards d’euros.
L’inflation des actifs
D’après l’expert, une telle situation devrait normalement se traduire par de l’inflation. Ce qui n’est actuellement pas le cas, comme se chargent souvent de le rappeler les keynésiens, favorables à la dépense publique. Effectivement, il n’y a pas de dérapage des prix des biens de consommation en Europe et aux États-Unis, «même si la manière dont les organismes calculent est biaisée», d’après Philippe Herlin. Nous sommes très loin de la situation vénézuélienne.
Comment l’expliquer?
«Tout cet argent va se localiser sur les biens d’investissement comme les marchés actions qui ont effacé le krach de mars dernier. Ils évoluent à de très hauts niveaux alors que la situation économique est toujours mauvaise et les perspectives de retour à la normale incertaines. Plusieurs pays ont récemment repris des mesures drastiques et en France certains appellent déjà à un troisième confinement.»
Le mois de novembre a vu la Bourse de Paris progresser de 20,12% et enregistrer sa meilleure performance en valeur absolue, avec plus de 924 points gagnés par rapport au mois précédent. En cette veille de Noël à 14h59 UTC+1, le CAC40 évolue à plus de 5.520 points. Nous sommes loin du mois de mars quand l’indice parisien était passé sous les 4.000 points.
Bourse : les chiffres fous d’une année 2020 hors norme https://t.co/42HyXmDwnlpic.twitter.com/TxZ9QxSXtP
— Les Echos (@LesEchos) December 24, 2020
Un autre actif est impacté par les politiques monétaires et la situation de son marché concerne un plus grand nombre d’individus que celui des actions. Il s’agit de l’immobilier. «On ne constate pas de baisse des prix de l’immobilier alors que les revenus des ménages chutent et le chômage explose», note Philippe Herlin.
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