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1 – Par pays, ce sont les États-Unis les plus affectés avec 4,7 millions de cas, avant le Brésil, avec 2,7, l’Inde avec 1,8, la Russie avec 850 000 et l’Afrique du Sud avec 500 000 cas. Actuellement, 7 pays, États-Unis, Inde, Brésil, Mexique, Colombie et Philippines, qui représentent 30% de la population mondiale, représentent aussi 70% des nouveaux cas. Quand on parle donc de « deuxième vague », c’est en réalité la même qui qui se poursuit, surtout dans les pays émergents cette fois. Et comme ce sont les plus peuplés, avec les taux les plus élevés de tests positifs (pour 100 tests, 20 au Brésil, 16 en Afrique du Sud et 9 en Inde contre 6 en France), on peut s’attendre à des désastres dans ces trois pays.
2 – Surtout, comme le virus frappe le plus, en nombre absolu, les États-Unis, qui viennent notamment d’enregistrer une perte d’activité de 9,5% au deuxième trimestre, avec une baisse de la consommation de 11,5%, il n’est pas surprenant que le dollar soit la devise qui souffre le plus parmi les grandes devises. On voit ainsi que l’or a gagné 29,9% depuis début de l’année par rapport au dollar, autrement dit le dollar a perdu 29,9% par rapport à l’or.
Le dollar a également perdu du terrain par rapport à l’euro, 4,4% depuis janvier, même si le PIB de la zone euro a baissé de 12,1% au deuxième trimestre, autrement dit un peu plus que les 9,5% des Etats-Unis. L’Allemagne a enregistré une baisse de son PIB de 10,1%, l’Italie de 12%, la France de 13,8%. La pire baisse est celle de l’Espagne de -18%, mais elle ne fait pas remonter les rendements des bons du trésor, tant la BCE est active.
Le dollar paye, à la fois, la montée récente des cas de COVID-19, sa perte d’activité et, au moins autant, les tensions avec la Chine qui, elle, continue sur sa reprise tandis que, en sens inverse, l’accord européen des 27 pays européens le 21 juillet a écarté le risque d’éclatement de l’Union. Côté américain, la dernière présentation de la situation économique et financière par Jérôme Powell, le président de la Banque Centrale Américaine, n’a pas été particulièrement enthousiasmante. Il a beaucoup insisté sur le fait que la reprise économique américaine serait incertaine, différenciée et lente, ajoutant que les tout derniers chiffres montraient un ralentissement dans la reprise. On comprend que la Fed va bien sûr continuer à soutenir l’activité, mais que tout dépend, en réalité, de la politique budgétaire. Plus précisément, il s’agit du budget d’un trillion de dollars supplémentaires, au moins, qui devrait être présenté au Congrès ces prochains jours. C’est là un montant âprement discuté entre Démocrates et Républicains, les Démocrates demandant davantage de soutiens aux chômeurs et certains Républicains s’inquiétant de cette dépense supplémentaire, ce soutien pouvant désinciter à reprendre le travail. Évidemment, tout ceci se passe en plus dans une campagne électorale particulièrement confuse.
3 – Les Banques Centrales continuent leurs achats de bons du trésor, faisant baisser les rendements nominaux, mais elles ne peuvent pas tout acheter !
Les questions en zone euro portent sur les remontées des cas de COVID-19 : Espagne surtout et France, avec une Espagne très affectée car très dépendante du tourisme et pas vraiment remise de sa crise immobilière et financière de 2012.
4 – Le contexte français reste problématique : la bourse est assez pessimiste
La baisse de la croissance au deuxième trimestre (-13,8%) vient de la baisse de l’investissement (-17,8%) et surtout de celle des exportations : -25 %, contre une baisse de 10% des importations, la consommation des ménages se contractant moins (-11 %), l’alimentaire compensant la chute des services. La Bourse de Paris est donc très en baisse, remontant surtout avec les bonnes nouvelles des « autres » bourses notamment celle des États-Unis, avec le nombre de cas de malades et les chiffres d’emploi, et donc baissant quand elles évoluent en sens contraire, comme tel est actuellement le cas. Le Nasdaq est vu comme ayant les valeurs qui tireront la reprise, par les investissements de digitalisation, la Bourse de Shanghai épousant la remontée chinoise, le Cac 40 souffrant de valeurs jugées classiques, pétrolières ou bancaires.
Le deuxième trimestre donne partout le point bas de la crise, celui du premier choc du virus. Pour la suite, tout dépendra des nombres de cas, c’est-à-dire des comportements de distanciation, en attendant les et non le vaccin, cette concurrence étant le meilleur signal possible. Mais il n’est pas dans les données financières, dans l’emploi, ni, encore, dans les esprits. Et le Dr Tedros, patron de l’OMS, vient de déclarer : « Cette pandémie est une crise sanitaire exceptionnelle, dont les effets seront ressentis pendant des décennies », ce qui se passe de commentaires.
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