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Selon le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, la crise et les moyens déployés par les autorités se traduisent «par le déficit budgétaire le plus élevé de notre histoire contemporaine».
Le déficit de l’État français a presque doublé l’année dernière, marquée par la crise sanitaire et les dépenses considérables mobilisées par les pouvoirs publics pour soutenir l’économie, a indiqué mercredi le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.
La crise et les moyens déployés par l’État se traduisent «par le déficit budgétaire le plus élevé de notre histoire contemporaine», a-t-il affirmé lors d’une audition par la commission des Finances de l’Assemblée nationale.
Le déficit de l’État -hors périmètre des collectivités locales et de la sécurité sociale- s’est ainsi creusé de 85 milliards d’euros, passant de près de 93 milliards l’an dernier à 178,2 milliards d’euros.
C’est aussi 30 milliards d’euros de plus que le déficit enregistré en 2009 lors de la crise financière, a précisé Bruno Le Maire.
Pour faire face à l’épidémie, l’État a engagé 44,1 milliards de dépenses supplémentaires, dont 41,8 milliards de dépenses d’urgence, selon des chiffres de Bercy.
Elles incluent 17,8 milliards pour le chômage partiel (le reste étant financé par l’Unedic), 12 milliards pour le fonds de solidarité, 4 milliards pour financer les exonérations de cotisations sociales, ou encore 8 milliards de soutien aux entreprises publiques (SNCF et Air France essentiellement).
Avec la chute de l’activité économique, le budget de l’État a aussi subi un manque à gagner de 37,1 milliards d’euros de recettes par rapport aux prévisions, a détaillé le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt devant les députés.
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