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En ce début d’année, le prix de l’once d’or est passé au-dessus de 1930 $ et le baril de pétrole brut à 52 dollars. Autrement dit, avec une once d’or, je peux acheter 37 barils de pétrole brut. Du jamais vu, de mémoire de spéculateur !
Feu Raymond Barre, qualifié de « meilleur économiste de France » par le président Valéry Giscard d’Estaing quand il en fit son Premier ministre en 1976, avait cru observer l’existence d’un lien fixe entre les prix de l’or et du pétrole, une once de métal jaune valant bon an mal an dix barils de pétrole brut.
Ce que l’on a appelé la « règle de Barre » n’a en fait jamais été respectée par les marchés, l’once d’or variant entre 10 et 20 barils de pétrole. Aujourd’hui, nous sommes sortis complètement de l’épure, avec une once valant 37 barils. C’est dire à quel point la situation actuelle est exceptionnelle.
Comment expliquer un tel écart entre deux valeurs aussi importantes pour le destin économique de la planète ?
La hausse de l’or reflète tout simplement la méfiance qu’inspirent les grandes monnaies qui nous gouvernent, au premier rang desquels se trouve, comme on le sait, le dollar.
Rappelons que la parité officielle de la monnaie américaine était de 35 dollars l’once, avant que ce grand bandit de Richard Nixon y mette fin en août 1971[1]. Cette parité de 35 $ était en vigueur depuis février 1934. Par un véritable coup d’Etat monétaire, le président des Etats-Unis a engagé ce jour-là le monde entier dans l’univers des monnaies fondantes.
Avec une once valant aujourd’hui 1930 $d, contre 35$ en 1971, la valeur de la monnaie américaine en or a été divisée par 55 par rapport à ce qu’elle était il y a cinquante ans ! Toutes les autres monnaies ont suivi, car elles sont toutes, grands ou petites, minées comme le dollar par des politiques monétaires dites « accommodantes », c’est-à-dire inflationnistes à plus ou moins long terme.
La hausse pharamineuse du Bitcoin, ces dernières semaines, reflète la même méfiance viscérale. Les différentes monnaies étatiques brûlent les doigts des spéculateurs du monde entier.
La pandémie n’a fait qu’aggraver la situation d’une économie mondiale qui était déjà malade de ses monnaies.
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