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L’économiste qui a prédit le crash du « Lundi noir » de 1987 a maintenant une nouvelle prévision.
Le 19 octobre 1987 a été un jour d’infamie pour les négociants en bourse. Connu sous le nom de « Lundi noir », le crash boursier a fait chuter les marchés du monde entier, les marchés américains ayant chuté de plus de 20 % au cours de la séance de bourse ce jour-là.
Mark Skousen, rédacteur en chef de Forecasts & Strategies, a prédit qu’une importante correction du marché se produirait en 1987, et des mois avant octobre, a conseillé aux clients de vendre toutes leurs actions et de conserver des liquidités.
« Il y avait une énorme bulle. J’étais un peu à contre-courant parce que tout le monde était favorable à la Reaganomie (la politique économique menée par Ronald Reagan) je pense que le marché avait juste monté trop loin, trop vite, il y avait un livre qui sortait à l’époque qui s’appelait « Comment gagner 100 000 dollars par an en tant que courtier en valeurs mobilières », et vous ne pouviez pas vous asseoir pour dîner sans entendre quelqu’un recommander un fonds commun de placement qui ne pouvait que monter et pas descendre. Il y avait aussi le trading informatique, quelque chose qui venait juste de commencer à se développer, le trading informatisé, et donc quand tout le monde donnait des signaux de vente et que les marchés chutaient, c’était juste une situation de type panique, a rappelé Monsieur Skousen.
En comparaison, les marchés d’aujourd’hui sont plus résistants aux chocs, a noté Monsieur Skousen, en raison de deux facteurs : l’introduction de disjoncteurs (rupteurs en cas de chute trop forte les marchés sont suspendus automatiquement) et une plus grande intervention des pouvoirs publics.
« Il y a deux facteurs qui jouent contre (un autre crash de type 1987), et oui, le trading informatisé est encore pire maintenant, c’est comme si plus de 90 % de tous les trades étaient générés par ordinateur. Mais ils peuvent également être générés par l’intervention du gouvernement et lorsque celui-ci dépense un milliard de dollars pour acheter des actifs financiers comme en mars de cette année, c’est suffisant pour renverser la situation, et c’est pourquoi il y a une reprise en forme de V sur le marché boursier », a-t-il déclaré.
« Vous avez aussi les disjoncteurs qui ont tendance à calmer les investisseurs et à les empêcher de réagir de manière excessive et de devenir trop émotifs. Le facteur clé en 1987 a été un effondrement psychologique en plus de la vente générée par l’ordinateur ».
Monsieur Skousen reste optimiste, mais prudent, à l’approche des élections, notant qu’une victoire de Biden pourrait nuire aux marchés financiers.
« Avec une administration Biden, qui serait le vainqueur présumé d’après les sondages et d’après les paris électoraux, Biden et les démocrates devraient prendre le contrôle des trois branches du gouvernement, cela pourrait être une opportunité de vente importante. Biden n’est pas l’ami des investisseurs. Il veut supprimer l’allégement fiscal sur les plus-values à long terme, ce qui signifie que les investisseurs, à court ou à long terme, devront verser 40 % de leurs bénéfices au gouvernement », a-t-il annoncé. « Si vous avez des profits énormes, vous allez vendre maintenant et payer peut-être 23 %, et non 40 % ».
En clair, cet économiste pense que les « sécurités » techniques permettant d’enrayer les paniques de marché ainsi que les interventions publiques éviteront un crash de type 1987 ce qui est un raisonnement se tenant parfaitement.
Mais l’absence de crash à -20 % en un jour ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de crash à -10 % par jour comme nous avions pu le voir lors de la crise des subprimes et après la chute de la banque Lehmann Brothers.
Néanmoins, et même si nous devrions avoir une deuxième phase de correction boursière, les injections des banques centrales contrarient évidemment ces prévisions et ces logiques économiques en faussant totalement les mécanismes de marché.
Charles SANNAT
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