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L’impact de l’inflation sur les loyers est jusqu’ici contenu. L’attrait de l’Ouest et de quelques villes moyennes comme Angers ou Orléans fait tout de même grimper les mensualités des locataires, même si elles progressent moins vite à Paris.
Le niveau des loyers d’habitation dans la France entière inquiète les locataires et le gouvernement lui-même, qui, puisque le poste logement absorbe désormais 28,7 % (chiffre de 2017, contre 27 % en 2010) des ressources des locataires dans le privé, redoute une atteinte brutale à leur pouvoir d’achat. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, et la ministre de la transition écologique, Amélie de Montchalin, devaient d’ailleurs réunir, mercredi 1er juin, les représentants des bailleurs privés et des organismes HLM pour préparer ce volet de la loi sur le pouvoir d’achat, promise pour la fin juin. Objectif : étudier les différentes solutions : hausse des allocations logement ou gel des loyers – ce qui, pour le coup, préoccupe les bailleurs privés et sociaux.
« Nous restons attentifs au niveau des impayés, qui, pour le moment, demeure faible, à 3 % », rassure Jean-Michel Camizon, directeur de l’administrateur de biens Dauchez et président de Clameur, banque de données sur les loyers du secteur privé, dont le bilan annuel a été publié mardi 31 mai.
Clameur recense 150 000 baux conclus en 2021 par les grands groupes d’administrateurs de biens tels Foncia et Nexity, dont 120 000 pour des appartements et 30 000 pour des maisons, soit 15 % du marché. « En cinq ans, de 2017 à 2021, les loyers sont restés plutôt stables, n’augmentant au plan national que de 1 % l’an, soit moins que l’inflation, détaille l’économiste Arnaud Simon, directeur scientifique de Clameur. Mais l’irruption d’une inflation plus forte depuis quelques mois change la donne puisqu’elle menace les loyers des baux en cours, eux-mêmes indexés sur l’indice de référence des loyers [IRL], qui répercute, avec quelques mois de décalage, cette hausse des prix à la consommation. »
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