Les réserves d’or mondiales des minières en baisse

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L’agence de recherche de Standard & Poor’s Global Market Intelligence relève que les grandes sociétés minières ont vu leurs réserves d’or économiquement exploitables se réduire durant la dernière décennie. Cela s’expliquerait par un déficit de découvertes majeures, ainsi qu’un changement de stratégie, désormais plus axée sur la préservation des marges que sur la croissance.

Production en baisse

Alors que les grosses sociétés minières voient leur production baisser, leurs réserves diminuer ainsi que leurs coûts augmenter, Global Market Intelligence pense que ces sociétés vont augmenter leurs efforts d’exploration organique à court terme. Elles devraient également recourir à des acquisitions ciblées afin de réalimenter ces réserves épuisées.

16 des 20 plus grosses sociétés minières, dont les producteurs de premier ordre que sont Newmont Corporation, Barrick Gold, AngloGold Ashanti et Kinross Gold Corporation, ont vu leur nombre d’années restantes de production baisser entre 2010 et 2019.

À la fin de l’année dernière, il ne restait plus que 9 années de production à Kinross. En 2010, ce délai était estimé à 24 ans. S&P Global Market Intelligence a calculé pour chacune de ces sociétés les évolutions de leurs réserves, de leur production, de leurs acquisitions, du développement de leurs réserves via l’exploration, leurs découvertes majeures, leurs coûts ainsi que la qualité du minerai (quantité de métal précieux obtenu par tonne).

2 sociétés seulement, Zijin Mining Group et Fresnillo, ont désormais davantage d’années de production devant elles par rapport à 2010. Du côté de chez Gold Fields, c’est le statu quo. Sibanye-Stillwater a également augmenté ses réserves, mais à partir de 2013, vu qu’elle a débuté ses activités il y a 7 ans.

Plus que 14 années de production, en moyenne

En moyenne, les années restantes de production des grandes sociétés minières, Sybanie exclue, ont baissé de 20 à 14 ans en moyenne. S&P a analysé les sociétés suivantes : Newmont, Barrick, AngloGold, Polyus, Navoi Mining and Metallurgy Combinat, Kinross, Newcrest Mining, Gold Fields, Agnico Eagle Mines, Harmony Gold, China Gold International Resources, Polymetal International, Zijin, Shandong Gold Mining Corporation, Nord Gold, B2Gold Corporation, Kirkland Lake Gold, Yamana Gold et Fresnillo.

Selon S&P Global Market Intelligence, certains producteurs ont principalement compté sur les acquisitions pour augmenter leur production ou réalimenter leurs réserves. Cependant, ces opérations majeures sont désormais largement considérées comme trop chères, conclues à un mauvais moment ou, tout simplement, des échecs.

Entre 2010 et 2019, la production totale de ces sociétés minières a augmenté de 12 % (de 37 millions d’onces en 2010 à 42 millions d’onces en 2019). À la fin de l’année dernière, leurs réserves s’élevaient à 668 millions d’onces. Soit de quoi produire pendant 14 années au rythme de 42 millions d’onces annuelles.

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