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Le comble quand on regarde les prévisions OCDE pour les deux prochaines années, c’est que si le monde revient à la normale à la fin de l’année prochaine, la reprise sera très inégalement répartie sur la planète. La Chine va tirer profit de la crise et l‘Europe restera à la traine.
Globalement, les prévisions de l’OCDE qui viennent de sortir ne sont pas euphoriques pour tout le monde. Les économistes de l’OCDE pensent que le 4e trimestre 2020 sera encore très négatif et que nous allons devoir vivre des mois très difficiles en 2021, notamment en Europe.
Mais pour les autres zones, l‘OCDE nous annonce, et c’est la première fois depuis le début de la crise sanitaire, une reprise forte en 2021, qui permettra de revenir à un niveau d’activité équivalent à celui de l’année dernière avant l’arrivée du Covid 19. L‘OCDE s’appuie sur 4 facteurs.
Un, l’organisation internationale reconnaît que tous les gouvernements et les banques centrales ont mis le paquet pour soutenir le système économique mondial. C’est vrai en Europe où les Etats ont laissé filer les déficits budgétaires pour amortir le choc sanitaire, puis éviter la destruction des appareils économiques, avec en appui de cet effort une banque centrale européenne qui a permis une circulation des liquidités en rachetant massivement de la dette. C’est moins vrai aux États-Unis où le modèle de soutien est essentiellement passé par l’action de la Réserve fédérale qui a fait le job.
Deux, l’OCDE rappelle qu’il existe une épargne colossale dans le monde entier chez les particuliers et dans beaucoup d’entreprises. Parce que les ménages n’ont pas consommé. Il y a donc des réserves liquides et disponibles qui peuvent alimenter très rapidement les systèmes de production.
Trois, l’OCDE souligne le redémarrage très rapide de la Chine dont l’activité n’était jamais arrêtée vraiment, mais qui est repartie très fortement au niveau de sa consommation intérieure et du coup, ses achats soutiennent finalement la reprise mondiale.
Quatrième raison de cet optimisme : les vaccins, ou plutôt la perspective de vacciner une partie de la population mondiale assez rapidement dans le courant de l’année 2021. Jamais dans l’Histoire les laboratoires de recherche pharmaceutique n’étaient allés aussi si vite. Reste à mettre en place la logistique, les équipements et les protocoles pour passer à la vaccination du maximum d’êtres humains. Le vaccin va lever une hypothèque très lourde et restaurer la confiance.
Alors dans ce scénario qui est d’ailleurs partagé par la plupart des économistes mondiaux y compris au FMI, l’Europe risque de rester à la traine. L’année 2020 restera comme une année très noire avec une décroissance de son PIB de plus de 11% en moyenne. La France va d’ailleurs terminer l’année 2020 en dessous de la moyenne, ce qui n’est pas brillant. Les pays du Sud vont se faire plus mal encore, mais ceux de l’Europe du Nord dont l’Allemagne, vont limiter la casse à 5 ou 6% de perte au niveau du PIB.
Le retard à l‘allumage des pays de l’Union européenne était prévisible, parce que l’Europe ajoute à un problème conjoncturel – la pandémie, des problemes structurels liée aux mutations nécessaires.
D’abord, la guerre contre la pandémie coute extrêmement cher en Europe parce que l’Europe a choisi de confiner ses économies pour casser les chaines de contamination et limiter au maximum les entrées à l’hôpital et le nombre de victimes. L‘Europe est donc la partie du monde qui a le plus sévèrement confiné son activité. Et la France est en Europe le pays qui a été le plus sévère et qui le reste d’ailleurs.
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