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La dette de la France s’est établie à 178,2 milliards d’euros l’an dernier.
C’est la petite musique que jouent des économistes actuellement : une centaine d’entre eux demandent d’annuler la « dette Covid ». Mais Christine Lagarde, la présidente de la BCE, a donné une fin de non-recevoir.
La proposition est tentante : des économistes, dont Thomas Piketty, ont proposé d’annuler les dettes publiques que détient la Banque centrale européenne (BCE). L’objectif est de favoriser le rebond en investissant dans le social et la transition écologique. Mais Christine Lagarde ne veut pas en entendre parler. Dans le Journal du Dimanche, la présidente de la BCE se positionne en porte-à-faux : l’annulation de la dette ne saurait être envisagée car elle constituerait une « violation du traité européen qui interdit strictement le financement monétaire des États ». Il s’agit là d’un des « piliers fondamentaux de l’euro ». Elle appelle plutôt à consacrer l’énergie mise sur cette question à « un débat sur l’utilisation de cette dette, ce serait beaucoup plus utile ! À quoi sera affectée la dépense publique ? Sur quels secteurs d’avenir investir ? ».
Niveau de dette élevé
Christine Lagarde en convient, « tous les pays de la zone euro émergeront de cette crise avec des niveaux de dette élevés ». Néanmoins, elle se dit certaine que les États parviendront à la rembourser. « Les dettes se gèrent dans le temps long.
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