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Le métal précieux est soutenu par les politiques accommodantes des Etats pour contrer les effets dévastateurs de la crise sanitaire sur l’économie.
C’est l’un des nombreux effets collatéraux de la propagation du coronavirus dans le monde : l’attrait de l’or a encore augmenté, au point de le propulser au-delà du seuil symbolique de 2.000 $ l’once cet été. Bien partie en début d’année – avec un gain de 10 % au 24 février –, l’once avait ensuite subi des prises de bénéfices, quand les investisseurs étaient en quête de liquidités en plein effondrement boursier du mois de mars, avant de se redresser rapidement pour toucher de nouveaux sommets pendant l’été. Une fois passés les paliers de 1.800 $ et 1.900 $ courant juillet, l’or a effacé son record historique de septembre 2011 (1.921 $) lundi 27 juillet, poursuivant son incroyable ascension au-delà de 2.000 $ début août. Il s’est maintenu depuis, le plus clair de son temps, au-dessus de 1.900 $.
REGAIN POSSIBLE DE L’INFLATION
Pourquoi un tel succès ? « La pandémie a incité les banques centrales à sortir l’artillerie lourde, avec des mesures exceptionnelles, très supérieures à celles de 2008, qui resteront en place sans doute jusqu’à fin 2021, explique Arnaud du Plessis, gérant spécialiste de l’or et des ressources naturelles chez CPR AM. En conséquence, les taux d’intérêt réels [c’està- dire corrigés de l’inflation] américains ont enfoncé le point bas de 2011. »
Or, la corrélation inverse entre les taux et l’once est très forte. Rappelons que l’or ne génère aucun rendement, contrairement aux actions, aux obligations et à l’immobilier : ni dividendes, ni coupons, ni loyers. Avec des taux très faibles, voire négatifs, « l’attractivité relative de l’or par rapport aux autres actifs augmente, souligne Benjamin Louvet, gérant chez Ofi AM. Ainsi, même pour des institutionnels qui auparavant ne laissaient aucune place à l’or dans leur allocation, l’absence de rendement n’est plus une raison suffisante pour s’en passer ».
D’autant que la situation va se prolonger. « La Fed a fait savoir que les taux resteraient proches de zéro au moins jusqu’en 2023. Dans le même temps, les perspectives d’inflation commencent à remonter », ajoute l’expert. Traditionnellement, la hausse des prix profite au métal jaune, perçu comme une protection face à la dépréciation des monnaies. Elle favoriserait aussi la baisse des taux d’intérêt réels.
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