Ca y est, le 1er trimestre 2020 est dans le rétroviseur, et il va entrer dans les livres d’Histoire économique comme celui de tous les records. Sur le front de l’or, le cours de l’once a été particulièrement mouvementé. Comme on entend à peu près tout et n’importe quoi au sujet du métal jaune, je profite de cette échéance pour mettre les points sur les i.

Permettez-moi de reprendre les choses là où je les ai laissées il y a un peu plus de deux ans, alors que je vous proposais une série de 3 articles intitulée : « Plus de 5 ans après son sommet en euros, faut-il toujours posséder de l’or ? » (voir ici, ici et ).

+36% pour le cours de l’or en euros depuis mes articles de février 2018…

Après avoir passé en revue les différentes eaux dormantes susceptibles de voir apparaitre un nouveau cygne noir (marchés actions culminant à des niveaux stratosphériques, fissures béantes dans le très fragile système bancaire européen, explosion des déficits budgétaires en mode feu d’artifice qui nous rapproche du bouquet final de la crise des dettes d’Etat et, in fine, de la fuite devant la monnaie), je concluais à l’époque que l’or restait « votre ultime assurance patrimoniale », et qu’il n’était certainement pas le moment de le céder – bien au contraire.

Si vous avez acheté de l’or après avoir lu mes articles le 23 février 2018, alors félicitations, vos avoirs se sont appréciés de 36% ! (l’once cotait à l’époque 1079 euros, contre 1468 euros à l’issue de ce premier trimestre.)

…en réalité, personne ne sait ce qui arrivera demain !

Attention cependant, c’est bien vous que je félicite et pas moi : si l’once se situait effectivement dans le creux de la vague, à quelques encâblures seulement du plus bas qu’elle allait atteindre le 27 septembre (à 1013 euros), en aucun cas je ne tente de me faire passer pour l’un de ces devins autoproclamés qui a eu un coup de chance à ce désespérant jeu des annonces d’objectifs de cours d’ici la fin de l’année. Nous aurons sans doute l’occasion d’y revenir, mais je n’ai jamais caché que je n’estime pas être plus intelligent que le marché, et que j’investis en conséquence en achetant de l’or à intervalles réguliers.

Aujourd’hui comme hier, ma démarche consiste uniquement à essayer de donner du sens aux évènements économiques et financiers qui se déroulent devant nos yeux, afin que chacun puisse prendre ses décisions patrimoniales en ayant connaissance d’un point de vue qui n’est certainement pas le plus relayé dans les médias grand public.

Deux ans après mes premiers articles, je vous propose de remettre le couvert en passant en revue les prochaines réjouissances qui nous attendent, en sachant que le krach boursier de février-mars n’a sans doute été que le hors d’œuvre. Oui, si je ne vous annoncerai jamais de catalyseur de la prochaine crise ni de calendrier, vous allez rapidement constater que j’ai tout de même quelques convictions bien ancrées.

Commençons si vous le voulez bien par revenir sur le comportement de l’once d’or depuis le début de l’année, et tout particulièrement depuis le krach intervenu sur les marchés actions le 19 février 2020, ce qui va nous occuper le temps de cet article.

Or en euros : bilan à l’issue du 1er trimestre

Sauf à ce que vous vous soyez auto-confiné dans votre grotte d’Ours baissier à force de voir les marchés actions continuer leur éternelle (nous disait-on) ascension, vous ne pouvez pas ignorer que ces derniers ont commencé à débarouler le 19 février dans à peu près tous les pays du monde.

A l’issue du premier trimestre, nombre de grands indices actions ont essuyé des pertes avoisinant les 25%.

Performance des grands indices actions à l’issue du 1er trimestre 2020 (colonnes de droite)