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C’est très discrètement que la fine fleur du Parti communiste chinois s’est réunie, la semaine dernière, à Pékin. Tout ce que l’on sait nous vient du Global Times, quotidien officieux du Parti : il s’agirait, ainsi, de multiplier par deux l’économie chinoise à échéance de quinze ans. Il y a une dizaine d’années, une semblable réunion, déjà, s’était tenue afin d’introniser Xi Jinping, en remplacement de Hu Jintao.
En 2035, ce dernier aura 82 ans et sera vraisemblablement toujours en place, la Constitution ayant été par ses soins modifiée il y a deux ans, lui permettant de potentiellement devenir président à vie. Une hypothèse que vient confirmer ce communiqué, publié le 30 octobre : « La pratique a prouvé une nouvelle fois qu’avec le camarade Xi Jinping à la barre, comme cœur du Parti tout entier, nous surmonterons certainement toutes les difficultés à venir pour faire avancer encore plus vigoureusement le socialisme avec les caractéristiques chinoises. » « Vigoureusement », c’est le mot.
En effet, le bilan du pouvoir actuel est plus que « globalement positif », pour reprendre une terminologie de circonstance, que ce soit en matière économique, politique, technologique, diplomatique et militaire. D’aucuns objecteront que les libertés individuelles n’y trouvent guère leur compte et que cette société à la fois policée et policière a de quoi donner des frissons aux Français que nous sommes. Seulement voilà, nous ne sommes pas Chinois.
Ensuite, pourquoi cet horizon 2035 ? C’est, tout simplement, le temps jugé nécessaire par Pékin pour asseoir durablement la Chine au rang de première puissance mondiale et faire passer les USA à celui de bon deuxième. Aujourd’hui, il est encore trop tôt, juge Xi Jinping, Pékin étant toujours économiquement interdépendant avec Washington. De même, en cet affrontement devenu structurel dans l’océan Pacifique, la Chine n’a toujours pas les capacités militaires de faire jeu égal avec son puissant rival.
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