Pourquoi certains emprunteurs vont perdre du pouvoir d’achat ?

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Alors que Bercy a desserré la vis du crédit en début d’année, augmentant le taux d’endettement autorisé, le fait d’imposer aux banques de prendre en compte l’assurance dans le calcul des prêts risque d’aboutir à un jeu à somme nul pour beaucoup d’emprunteurs. Voire pire. Explications.

La bonne nouvelle devrait en ravir plus d’un. Fin 2020, le Haut conseil de stabilité financière, présidé par le ministre de l’Economie et des finances, Bruno Le Maire, a décidé d’assouplir les recommandations adressées aux banques le 12 décembre 2019. Ces dernières ont donc désormais davantage de marge de manœuvre pour prêter aux ménages cette année. La plus emblématique des mesures se retrouve dans le relèvement du plafond d’endettement des ménages. L’an passé, les banques ne pouvaient plus octroyer de prêts dont la part des mensualités excédait 33% des revenus nets du ménage. Ce plafond est désormais relevé à 35% ! Le volume de dérogation, qui permet aux banques de s’affranchir de cette règle, a lui aussi été rehaussé pour passer de 15 à 20% des dossiers.

De quoi réjouir les emprunteurs donc, mais aussi les professionnels du crédit qui avaient salué la décision à l’époque. Sauf qu’entre-temps, Bercy a encore changé la donne. Dans une note publiée en janvier, le ministère a ainsi précisé que ce fameux taux d’endettement devra désormais obligatoirement prendre en compte le capital emprunté, les intérêts, mais aussi… le coût de l’assurance. Une bien mauvaise nouvelle pour beaucoup d’emprunteurs, dont la banque excluait jusqu’ici l’assurance dans le calcul de leur endettement. D’autant que cette même assurance pèse actuellement très lourd dans le coût du crédit, comme, nous l’avons expliqué dans un récent article.

“Hormis les banques en ligne, la majorité des grands établissements nationaux et régionaux n’incluaient pas l’assurance dans leur calcul d’endettement, assure ainsi Maël Bernier, porte-parole du courtier Meilleurtaux. La conséquence directe est que cette précision vient “absorber” le gain de pouvoir d’achat que permettait le passage à 35% d’endettement.” L’état des lieux est plus nuancé pour Pierre Chapon, porte-parole du courtier Pretto : « Davantage que les banques nationales, ce sont les banques mutualistes (BPCE, Crédit agricole, ndlr) qui faisaient preuve de plus de largesse dans l’application du taux d’endettement. Le problème n’est pas spécifique à l’assurance emprunteur. »

Et le courtier Meilleurtaux de fournir deux exemples parlants. Le premier est un couple de 40 ans en bonne santé, dont les revenus nets mensuels atteignent 4.000 euros. Notre couple emprunte ainsi à 1,1% sur 20 ans auprès d’une banque qui n’avait pas l’habitude d’intégrer l’assurance dans le taux d’endettement. Tous deux s’assurent à 50%, c’est-à-dire que leur assurance prendra en charge la moitié de leurs mensualités en cas de problèmes de santé amputant leurs revenus. Le relèvement du plafond de 33% à 35% a permis à notre couple de doper sa capacité d’achat, en passant ainsi de 285.000 à 301.500 euros empruntables. Mais en intégrant désormais l’assurance dans le taux d’endettement, les choses changent considérablement. S’il faisait jouer ses droits pour obtenir une assurance chez un assureur spécialisé – ce qui est loin d’être une chose aisée en pratique au moment de souscrire un crédit -, la somme empruntable grimperait tout de même à 295.000 euros, soit 10.000 euros de plus qu’en 2020. Si par souci de simplicité ou à cause de démarches infructueuses, il ne parvient pas à subsister le contrat d’assurance de sa banque, le couple revient tout simplement à la case départ, à savoir 285.000 euros de capacité d’emprunt. Il ne peut donc pas emprunter davantage que l’an passé !

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