Immobilier : vers une chute des transactions couplée à la stabilité des prix ?

La Fnaim a fait réaliser deux sondages, l’un auprès de la population, l’autre auprès des professionnels. Si les transactions ont bien repris, le retard ne devrait pas être comblé, et de nombreuses agences sont en difficulté.

« On ne rattrapera pas le retard ». Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim, est certain que le trou d’air des mois de confinement causera une forte baisse du nombre de transactions en 2020, « de l’ordre de 25 à 30% ». Et ce, malgré une reprise rapide de la confiance des ménages en l’immobilier dès le mois de juin, rapporte la fédération professionnelle, le 30 juin, en révélant les résultats d’un sondage qu’elle a commandé sur le sujet. Cette confiance, explique Jean-Marc Torrollion, « a chuté en avril, avant de remonter fortement » dernièrement. « Et même lorsqu’elle était au plus bas, elle était largement au-dessus de ce que nous avons connu en 2008, au moment de la crise financière ». Malgré cela, le retard ne sera pas comblé.

Le sondage montre, d’autre part, « un équilibre entre acquéreurs et vendeurs » dans la confiance, même si les personnes interrogées sont plus nombreuses à considérer que c’est le bon moment pour acheter que pour vendre. « Les proportions restent les mêmes qu’avant », explique Jean-Marc Torrollion, qui en déduit que les prix ne devraient connaître ni envolée, ni effondrement. « On s’oriente donc vers une baisse de volume sur un marché qui reste équilibré donc il n’y aura pas forcement de modification des prix », conclut-il.

Des transactions en baisse de 8,6% sur douze mois

À la fin du mois d’avril 2020, le nombre total de ventes recensées sur douze mois s’est établi à 973.000 soit une baisse de 8,6% par rapport à décembre 2019. En valeur, le prix du mètre carré avait battu, avant le confinement, un nouveau record : +4% en moyenne nationale à 2.751 euros. « En réalité, pour les appartements, la progression était encore plus spectaculaire : +5,1%, à 3.729 euros, contre 2,6% pour les maisons, à 2.246 euros », rappelle la Fnaim.

« Habituellement, ces chiffres synthétiques occultent d’importantes disparités entre la capitale, les grandes métropoles régionales et les zones rurales. Cette fois, il convient plutôt de souligner une amorce de rééquilibrage. La campagne et les petites localités ont commencé à enrayer leur baisse (0,7% sur un an), alors que leur dégringolade, constante depuis dix ans, s’opérait jusqu’alors à un rythme autrement plus soutenu », précise Jean-Marc Torrollion.

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