Auvergne et Rhône-Alpes : la cote des villes moyennes remonte en flèche

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Les cadres lyonnais comme grenoblois prospectent désormais le long du Rhône, de l’Isère ou de la Saône. Et la cote des maisons s’en ressent déjà.

Cet article est issu du magazine Capital :Certes, les pierres blanches ou dorées du Beaujolais se paient toujours aussi cher, soit de 380.000 à 430.000 euros pour les maisons, de 90 à 130 mètres carrés, des villages vignerons de Lucenay ou Pommiers, au sud de Villefranche-sur-Saône. «Le prix pour obtenir une pièce en plus», note Nathalie Taton-Fresnoy, de l’agence Pierres Dorées. Mais, ailleurs dans la région, la cote des maisons vient seulement de rejoindre… son niveau d’avant la crise des subprimes, en 2006! Et, comme le soulignent les notaires de ce département, dans le nord de l’Isère ou le long du couloir rhodanien, un budget médian de 230.000 à 240.000 euros suffit encore pour s’offrir une bâtisse.

Parce qu’elle est bien desservie par les transports : Vienne

Budget limité à 300.000 euros pour les petits pavillons. La clientèle parisienne s’ajoute désormais aux travailleurs lyonnais, qui ont depuis longtemps l’habitude de se loger ici. Il faut dire que la capitale n’est qu’à deux heures et demie de TGV. «Et que la connexion Internet est désormais systématiquement fluide», assure Philippe Copin, directeur de l’agence Orpi. Dans cette ville où l’espace est contraint, il reste possible de se loger pour moins de 300.000 euros, à condition de viser les maisons de lotissement des années 1980, et sans dépasser trois chambres. Celle-ci, de 95 mètres carrés sur un terrain clos de 350 mètres carrés, vient ainsi de partir à 250.000 euros.

Le budget grimpe pour les plus belles propriétés de la rive droite. Celle-ci, à Sainte-Colombe, datant de 2006, a par exemple coûté 720.000 euros à ses nouveaux propriétaires, une famille de la région parisienne. Il faut dire qu’en plus de ses 230 mètres carrés habitables, elle proposait un équipement complet: domotique, four à pain et salle de jeux. Le tout sur un terrain de 3200 mètres carrés agrémenté d’une piscine et d’un jardin paysager.

Parce qu’elle est bien desservie par les transports : Ruy-Montceau

Idéalement placée entre Lyon et Grenoble. Cette commune, proche de la gare de Bourgoin-Jallieu et édifiée sur un coteau exposé sud, a tout pour plaire. Elle est surtout stratégiquement placée entre les deux grandes villes de Rhône-Alpes. «Parmi les couples qui s’installent ici, nombreux sont ceux dont l’un travaille à Lyon, l’autre à Grenoble», confirme Christophe Vacca, directeur de Blot L’Immobilier Arthurimmo. Cette proximité a toutefois un coût. Un budget de 500.000 euros est en effet le plus souvent nécessaire pour les maisons d’environ 150 mètres carrés. Qu’il s’agisse de viser le récent (celle-ci, des années 1990, de cinq pièces sur 900 mètres carrés de terrain, équipée d’une pompe à chaleur et de la climatisation, a ainsi coûté 499.000 euros), comme le neuf (prévoir 170.000 euros pour un terrain de 900 mètres carrés, puis 300.000 euros de budget de construction).

Les plus belles bâtisses, elles, dépassent les 700.000 euros: celle-ci, datant de 2009, disposant d’un toit-terrasse et de 238 mètres carrés répartis sur sept chambres, dont trois suites de plain-pied, a coûté 710.000 euros. Le tout sur un terrain de 1.100 mètres carrés avec piscine et garage. A noter: certains acheteurs consentent à ajouter une dizaine de minutes de trajet, pour se loger à Saint-Didier-de-la-Tour. Tarif des maisons de moins de dix ans: 300.000 euros pour 150 mètres carrés.

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