Gros rabais en vue sur le marché du luxe parisien

Des familles de Parisiens qui recherchent la mise au vert, des acheteurs étrangers bloqués par la Covid-19, un PIB national qui dégringole… Dans ce contexte, se dirige-t-on enfin vers un basculement des prix de l’immobilier de luxe en 2021 ? Éléments de réponse.

Les prix des appartements de luxe commenceront-ils enfin à ralentir à Paris, à la faveur de la crise de la Covid-19 ? C’est tout à fait possible, si l’on se fie aux prédictions du groupe Barnes publiées en ce mois de janvier. Dans son index annuel, le réseau d’agences immobilières de prestige livre un état des lieux du marché du luxe à Paris. Comprendre : les logements dont les prix tournent autour du million d’euros ou plus. Le réseau rappelle d’abord la tendance des années passées. Entre 2015 et 2020, la valeur des biens de prestige a grimpé de 30% et sur la seule année 2019, les prix avaient augmenté de 8% dans la capitale. Or, et c’est le tout premier constat du groupe : la courbe est en train de basculer. “Fin 2020 marque une rupture. Les prix se stabilisent, avec un rééquilibrage de l’offre et la demande”, communique le réseau. “Il n’y a pas encore de baisse de prix, mais on peut s’y attendre prochainement sur certains segments”, complète Richard Tzipine, le directeur général de Barnes à Paris.

Moins 10 à moins 15% attendus sur les biens imparfaits

Le spécialiste pense plus particulièrement aux biens dits “à défauts.” C’est-à-dire situés aux étages inférieurs des immeubles, mal agencés, sans joli panorama extérieur ou exposés à de trop faibles luminosités… “Ce type de logement risque de se décoter”, affirme Richard Tzipine. Il pronostique d’ailleurs des reculs de prix pouvant aller jusqu’à 10 à 15% sur ces logements. Jusqu’à peu, ceux-ci trouvaient pourtant assez facilement preneur… Mais désormais, “les acheteurs ont davantage de choix qu’avant”, analyse Richard Tzipine. Et peuvent donc être plus exigeants.

On peut même mesurer à quel point ils peuvent l’être. Barnes a en effet réalisé l’inventaire de ses mandats en début d’année, et celui de ses principaux concurrents. Résultat des courses : le 6 janvier dernier, selon Barnes, 4.164 logements de prestige étaient à vendre dans la capitale, contre 2.789 un an plus tôt. “Il est donc plus facile de négocier des rabais d’environ 10%. Si les vendeurs sont pressés, ils pourraient tout à fait accepter”, diagnostique Richard Tzipine. En revanche, concernant les biens les plus prestigieux… oubliez les ristournes. Il reste en effet suffisamment d’acheteurs pour maintenir la dynamique actuelle. Barnes note certes qu’avec la Covid-19, “la majorité de la clientèle étrangère a disparu.” Celle-ci a néanmoins été en partie remplacée par une population d’expatriés sur le retour à cause du Brexit, ou de la pandémie mondiale.

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