Les éoliennes consomment parfois plus qu’elles ne produisent

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La France s’est fixé l’objectif de 19 000 mégawatts issus de l’éolien terrestre, pour 2020.

La France s’est imposé l’objectif de 19 000MW éoliens terrestres d’ici 2020, contre 9100MW installés aujourd’hui, qui transformera bientôt la France en ventilateur géant.

L’implantation de ces aérogénérateurs industriels hors d’échelle suscite une opposition croissante chez les riverains et les amoureux de notre patrimoine national, naturel et paysager, mais aussi d’un nombre croissant d’élus qui se sont penchés sur les dessous du phénomène. Les surcouts des tarifs d’achat préférentiel prennent, en effet, une place toujours plus grande sur nos factures d’électricité, à travers la CSPE, puisque les 860 millions d’euros de ce surcout, pour le seul tarif éolien 2014, sont reportés sur celles-ci.

Mais la partie cachée de l’addition se trouve dans la mise en place des différents mécanismes qui s’efforcent à rendre utilisable une partie de cette énergie intermittente, puisque, selon la CRE, au moins le tiers de cette production disparait dans nos exportations. Ces mécanismes, gros consommateurs de finances publiques et qui restructurent notre système électrique en faisant semblant de croire que les énergies de demain ne peuvent être qu’ intermittentes, sont : l’effacement diffus, le mécanisme de capacité, les tentatives de stockage et le développement des interconnexions, dont l’importance des coûts ne semble pas s’accorder au peu de vraisemblance de l’hypothèse sur laquelle ils reposent.

« L’énergie propre du vent » continue pourtant à fasciner une certaine tranche de la population, qui s’émerveille du mouvement majestueux des pales des éoliennes. Certains d’entre eux semblent ignorer que leur production d’électricité est fonction du cube de la vitesse du vent et tombe à une valeur infime en dessous de 7m/s, entrainant même un soutirage sur le réseau pour l’alimentation de leurs systèmes de refroidissement, frein de nacelle, hacheurs de puissance et servitudes diverses qui doivent impérativement être alimentées en permanence, même quand le vent est insuffisant pour produire quoi que ce soit. Leurs périodes de forte production ne correspondant pas, par nature, à ceux des besoins de la consommation.

On ignore également que malgré les promesses de gratuité du vent, le Commissariat Général à la Stratégie et à la Prospective a clairement prévenu que : « Si l’UE souhaite continuer sur la voie d’un développement rapide des énergies renouvelables actuelles, alors il sera nécessaire de mettre en place des subventions permanentes pour ces technologies et de développer des marges de capacité plus importantes pour répondre à l’intermittence. L’UE devra accepter le fait qu’elle n’accueillera pas d’industries fortement consommatrices d’énergies et que les consommateurs devront faire face à des factures d’énergie élevées. »

Les plus curieux se seront alors demandé de quoi accouche cette montagne.

La souris ne saute pas aux yeux.

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