Écoutons la voix des indépendants

Le statut actuel des indépendants a été pensé avant l’avènement du freelancing, de l’auto-entrepreneuriat et des plateformes numériques. Il doit être repensé en écoutant la voix des 3 millions d’indépendants d’aujourd’hui.

Nous sommes plus de 3 millions d’indépendants. Parmi nous, il y a des entrepreneurs, des fleuristes, des restaurateurs et des chefs à domicile, des chauffeurs de taxis et de VTC, des boulangers, des psychologues, des freelances du numérique, des artistes et créateurs, des avocats, des médecins, des ergothérapeutes, des infirmiers libéraux, des YouTubeurs, et tant d’autres. En somme, nous sommes tous ceux qui travaillent « à leur compte”.

Notre nombre grandit chaque année.

Plus de 800 000 nouveaux indépendants se sont lancés rien qu’en 2020, malgré la crise.(1) Nous représentons désormais 10% de la population active française et ce chiffre va augmenter. A titre d’exemple, 50% des cadres en entreprises aspirent à devenir indépendants(2).

Nous sommes de plus en plus nombreux, mais notre statut et nos droits ne sont plus alignés avec nos besoins.

La réalité des indépendants n’est pas suffisamment prise en compte dans les politiques publiques. La crise l’a puissamment confirmé. Entre juillet et octobre, une majorité d’indépendants a été dangereusement exclue des aides gouvernementales liées à la crise. Ce sont les organisations professionnelles telles que Indépendants.co, le SDI (Syndicat des Indépendants) ou la FNAE (Fédération Nationale des Autoentrepreneurs) et leur appui par les médias, qui ont appelé à la nécessaire réouverture du fonds de solidarité à tous les indépendants à partir d’octobre 2020.

Un plan de relance pour les indépendants doit émerger.

Si les salariés en chômage partiel savent de quoi leurs prochains mois seront faits, ce n’est pas encore le cas des indépendants. Alors que des mesures sanitaires de plus en plus strictes sont mises en oeuvre par le gouvernement, les indépendants souffrent toujours d’un manque de visibilité sur les mois à venir.

Combien de temps le fonds de solidarité sera-t-il encore versé ? Comment son arrêt progressif sera-t-il orchestré ? Quel accompagnement pour ceux qui souhaitent se reconvertir ? Les cotisations sociales non prélevées ces derniers mois feront-elles l’objet d’une exonération ? Les créateurs d’entreprise n’ayant touché aucune aide seront-ils enfin aidés ?

Ces sujets doivent faire l’objet d’une large concertation avec les organisations professionnelles qui sont au plus près des besoins des indépendants.

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