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La BRI a relevé « des signes » qui semblent indiquer que les valorisations de ces actifs dits ESG étaient tendus. Historiquement, les investissements qui accompagnent des grands changements économiques et sociaux tendent après une phase initiales d’essor à subir de large corrections, a averti l’institution.
La banque des règlements internationaux (BRI) lance un avertissement aux investisseurs sur les placements dits ESG (apportant un bénéfice environnemental, social ou au niveau de la gouvernance d’entreprise), « durables ». La banque centrale des banques centrales s’inquiète d’une possible bulle verte, dans un rapport. Alors que les marchés financiers ont envoyé des « signaux contrastés » au cours des derniers mois, traduisant « un certain malaise » quant aux perspectives de reprise, cette institution sise à Bâle, en Suisse, s’est penchée sur ce segment de marché qui a connu, avec les valeurs technologiques, une très forte demande.
Les produits d’investissement qui apportent un bénéfice environnemental, social ou au niveau de la gouvernance d’entreprise (ESG) sont en plein boom, a constaté la BRI dans son rapport trimestriel. Mais compte tenu de la rapidité avec laquelle se développe cette nouvelle classe d’actifs, la question se pose de savoir si une bulle ne risque pas de se former. « Un développement fondamentalement bienvenu – aider à financer la transition vers un monde à faible empreinte carbone – pourrait-il générer des déséquilibres financiers significatifs? », s’est-elle interrogée.
Historiquement, les investissements qui accompagnent des grands changements économiques et sociaux tendent après une phase initiales d’essor à subir de large corrections, a rappelé la BRI, qui a pris en exemple l’envolée des placements dans les compagnies de chemin de fer avec l’essor du rail au XIXe siècle ou la bulle technologique avec les placements dans les « dot-com » au tournant des années 2000. Or la BRI a relevé « des signes » qui semblent indiquer que les valorisations de ces actifs dits ESG étaient tendus.
Pour les entreprises liées aux énergies propres, les ratios cours-bénéfices, un indicateur de base utilisé par les investisseurs pour évaluer la cherté des actions, se situent encore « bien au-delà » des prix que déboursent les investisseurs pour les valeurs de croissance, elles-même déjà tendues, et cela même après un reflux depuis leur pic de janvier 2021, a illustré la BRI.
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