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Les Vénézuéliens se sont réveillés vendredi avec six zéros en moins sur leur monnaie, le bolivar, ce qui rendra plus facile les transactions quotidiennes, mais ne devrait pas bouleverser la vie du pays en proie à l’inflation la plus élevée au monde.
C’est la troisième conversion en treize ans. Depuis 2008, quatorze zéros ont été supprimés.
« J’ai été faire mes courses sans problèmes ce matin. Les nouveaux prix étaient affichés au-dessus des anciens. Et, il y avait toujours le prix en dollars. Le prix (réel en dollars) n’a pas changé », raconte Josefina Galindo, 52 ans, femme de ménage qui a fait quelques achats dans le quartier huppé de Chacao, à Caracas, en se rendant au travail.
« J’ai payé en carte. Il y avait des plateformes (de paiement par carte) qui ne fonctionnaient pas, mais la mienne a marché », précise-t-elle.
Auparavant, elle avait pris le bus de son quartier populaire de Coche vers Chacao et payé… avec les anciens prix et les anciens bolivars.
– Nouvelles coupures –
Une nouvelle pièce de 1 bolivar et surtout de nouveaux billets de 5, 10, 20, 50 et 100 devraient commencer à circuler. Le billet de 100 vaut 24 dollars.
Certains commerces n’avaient pas réussi encore à s’adapter dans la matinée. Un parking de Chacao n’acceptait que les devises, mais la plupart des boulangeries et café pour le matin avaient déjà effectué le changement.
« Le bolivar ne vaut pas plus, mais ne vaut pas moins », souligne José Grasso Vecchio, président de Banesco, plus grande banque privée du pays. « Il y aura des chiffres plus faciles à manier », dit-il.
Les factures et prix étaient souvent illisibles avec des dizaines de zéros et des erreurs fréquentes.
« Ce n’est pas un miracle, mais une solution à un problème. Ca va faciliter les choses. Avec la réduction de zéros, le fonctionnement des machines du système financier, des assurances, du marché des capitaux, du commerce et des grandes entreprises va être plus facile », ajoute-t-il soulignant que la banque dispose de nouveaux billets « en abondance ».
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