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Les alertes se multiplient dans le courtage de crédit immobilier. Si les taux d’intérêt continuent leur lente remontée, ils sont toujours très bas par rapport à l’inflation et l’OAT 10 ans. Conséquence : les banques craignent pour leur rentabilité et commencent à revoir leur stratégie. Quitte à se passer des courtiers pour protéger leurs faibles marges.
Des taux en hausse mais décorrélés de l’inflation
Les barèmes bancaires reçus par les courtiers en ce début de mois pointent tous des augmentations des taux d’intérêt. Chez Vousfinancer, ils s’établissent ainsi à 1,35 % sur 15 ans, 1,55 % sur 20 ans et 1,75 % sur 25 ans pour juin. «Il convient de rappeler que les taux de crédit restent nettement inférieurs à l’inflation, qui se monte à 5,4% sur 12 mois en France, écrit Cafpi dans une note. Si l’inflation venait à s’installer durablement, comme le craignent de nombreux économistes, emprunter à des taux inférieurs à 2% pourrait rétrospectivement apparaître comme une aubaine».
Si la faiblesse des taux d’intérêt est une bonne nouvelle pour les emprunteurs, elle complique la donne pour les banques. «Ils n’ont pas le niveau qu’ils devraient avoir : l’OAT 10 ans est à 1,6%, soit son niveau de 2014, à un moment où les taux de crédit dépassaient les 3%», relève Sandrine Allonier, directrice des études de Vousfinancer. Les banques ne les maintiennent pas à ce niveau par choix, mais par obligation. A l’instar des emprunteurs, elles se retrouvent elles-aussi coincées par les taux d’usure du second trimestre (voir ci-dessous). Ne pouvant pas augmenter les taux d’intérêt suffisamment, elles voient leurs marges se réduire comme peau de chagrin.
La Société Générale et le Crédit du Nord cessent le recours au courtage
Pour retrouver un peu d’air, certaines augmentent leurs frais de dossiers, «entre 50 et 250 euros» précise Sandrine Allonier. D’autres, appuient carrément sur le frein et arrêtent de recourir au courtage pour préserver leurs marges. «Certaines banques limitent la hausse des taux pour préserver les profils les plus impactés par les seuils de l’usure, mais l’exercice devient très compliqué : deux grands établissements bancaires viennent de décider de ne plus accepter aucun dossier à cause de cet obstacle réglementaire », a confié Pierre Chapon, co-fondateur de Pretto.
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