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Au récent sommet de Jackson Hole, Jérôme Powell a dévoilé la nouvelle politique monétaire de la FED, conçue afin de générer de l’inflation. Lance Roberts, de RIA, estime que la déflation reste le risque majeur. Voici les 5 raisons qui lui font opter pour ce scénario :
Aujourd’hui, la plupart des analystes pensent que les nouvelles politiques de la FED vont générer davantage d’inflation. Quelles sont-elles ? C’est ici que cela devient intéressant : personne ne le sait vraiment. Cependant, comme l’a noté le Wall Street Journal :
« La FED a déclaré qu’elle souhaite désormais atteindre une inflation de 2 % en moyenne. Et qu’elle ne relèvera pas les taux en raison de la menace théorique inflationniste d’un marché de l’emploi fort. Cependant, la FED n’a pas détaillé comment cette moyenne sera calculée. Certains présidents de FED régionales ont indiqué qu’un taux de chômage de 2,5 % serait le maximum tolérable. Cela dit, avec une économie en grande difficulté, on ne risque pas d’atteindre ces chiffres avant de nombreuses années. »
Donc, en bref, la nouvelle politique de la FED est de faire une moyenne de l’inflation et de laisser le taux de chômage baisser jusqu’à 2,5 %. La dernière fois que l’on a connu un tel marché de l’emploi, ce fut durant un trimestre de 1953, juste avant la récession de 1954.
40 ans d’inflation en baisse
L’objectif de la « nouvelle politique » de la FED, qui est très vague à son propos, est de permettre à la FED de s’engager dans des politiques ultras accommodantes sans limites préétablies. Cependant, comme indiqué ci-dessous, les politiques monétaires de la FED n’ont jamais réussi à créer une croissance plus forte, ou des pressions inflationnistes.
De plus, alors que Wall Street ne cesse de parler d’inflation, la réalité en est bien loin. Comme nous allons le montrer ci-dessous, les politiques de la FED sont en fait intrinsèquement déflationnistes.
Pourquoi la création monétaire ne crée pas d’inflation
« La FED crée de façon incontrôlée de la monnaie, cela va générer de l’inflation. »
Durant les 12 dernières années, on a souvent entendu cette rengaine sur les marchés. Elle provient de l’idée que l’augmentation de la masse monétaire est inflationniste vu qu’elle réduit la valeur du dollar. C’est vrai si on considère ce fait de manière isolée. Cependant, la masse monétaire qui augmente, c’est déflationniste sans augmentation de l’activité économique.
Ci-dessous, voici le ratio entre la masse monétaire M2 et la croissance, ainsi que notre indicateur économique composite qui prend en compte l’inflation, les salaires et les taux, soit 3 facteurs qui ont une corrélation directe avec l’activité économique.
Il est intéressant de noter que depuis 1980, soit depuis que la masse monétaire augmente, l’activité économique ralentit. C’est ici qu’entre en jeu la vélocité de la monnaie.
Vélocité de la monnaie
Ce que la FED ne comprend pas, c’est qu’une politique monétaire est déflationniste lorsque de la dette la finance. Comment le savons-nous ? Grâce à la vélocité de la monnaie. Pour rappel, il s’agit de la vitesse à laquelle la monnaie est échangée afin d’acquérir des biens et des services.
À chaque intervention monétaire, la vélocité de la monnaie tombe, tout comme l’activité économique. C’est aussi la conséquence des taux d’intérêt artificiellement bas, fixés ainsi dans le but de tenter de stimuler l’activité économique.
En 2000, la FED a franchi le Rubicon lorsqu’elle a abaissé les taux sans parvenir à lancer l’activité. Suite à cette décision, le fardeau de la dette s’est accumulé.
Pour illustrer ce dernier point, on peut comparer la vélocité de la monnaie avec le déficit américain.
Sans surprise, la vélocité de la monnaie augmente lorsqu’il y a un excédent budgétaire. Dans un tel scénario, l’argent est utilisé pour des investissements productifs plutôt qu’au service de la dette. Le problème de la FED se situe dans son incapacité à comprendre l’inflation économique organique.
Pourquoi gonfler le prix des actifs ne créera pas de l’inflation
S’il y a une chose que la FED a réussie, c’est de créer des cycles d’expansion et de récession qui n’ont fait qu’éroder la prospérité économique des masses. La Bourse est le seul élément qui permet de penser que les liquidités fournies par la banque centrale sont efficaces. Malheureusement, « l’effet de richesse » ne bénéficie qu’à un faible pourcentage de la population. Actuellement, les 10 % les plus riches possèdent 87 % de la Bourse. Les autres ont tout simplement du mal à boucler leurs fins de mois.
Pour que la FED génère de l’inflation, elle a besoin d’une économie qui croît suffisamment afin d’obtenir une augmentation de la production, et donc la possibilité de voir la consommation grimper. Seule une augmentation organique de la consommation peut générer de l’inflation. Générer des inégalités en permettant à 10 % de la population de consommer tandis que le reste galère ne fait qu’appliquer des pressions déflationnistes sur l’économie.
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