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Des ménages légèrement plus jeunes, avec plus d’épargne et qui s’endettent sur des durées plus longues… Depuis la crise sanitaire, le profil des emprunteurs a évolué. Voici comment.
On pourrait croire que tout va pour le mieux pour les candidats à l’achat immobilier. Les taux n’ont en effet jamais été aussi bas, en particulier pour les prêts d’une durée de plus de 20 ans. D’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA, les taux de crédit étaient ainsi descendus à 1,05% (hors assurances) en moyenne au mois de juillet 2021. Un niveau encore jamais observé par l’organisme. En décembre 2020, les taux moyens s’établissaient ainsi à 1,15%, et en juin 2020, à 1,27%, compare l’observatoire.
Et pourtant : en quelques mois, de nombreux ménages ont vu leur accès au crédit restreint. En cause, les recommandations dictées ces deux dernières années par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF). Ces recommandations, devenues finalement obligatoires au mois de juillet 2021, “ont contribué à transformer les clientèles”, décrypte Michel Mouillart, économiste et porte-parole de Crédit Logement/CSA. En clair, le profil des emprunteurs a évolué ces derniers mois. Et pas forcément en faveur des ménages les plus modestes. Epargne, revenu, âge, durée des prêts : voici les dernières tendances observées chez les candidats à un crédit immobilier.
Des revenus similaires… en apparence
Commençons par les revenus moyens des emprunteurs. Entre 2020 et 2021, montre l’Observatoire Crédit Logement/CSA, les revenus n’ont guère évolué. Les ménages emprunteurs disposant de moins de 3 SMIC, par exemple, représentent 36,5% des dossiers en 2021, contre 35,9% en 2020. Mais attention au trompe-l’œil, prévient Michel Mouillart. “La proportion des ménages gagnant moins de 3 SMIC avait chuté en 2020. Et cette chute n’a pas été compensée en 2021”, analyse l’économiste. Pour comprendre ce phénomène, il faut remonter aux précédentes recommandations du HCSF, en décembre 2019. L’organisme piloté par Bercy avait alors demandé aux banques de limiter le taux d’endettement de leurs clients à 33% de leurs revenus, pénalisant de fait prioritairement les ménages aux revenus les plus bas. “Les clientèles des banques se sont déplacées sur les tranches de revenus les plus élevées”, résume Michel Mouillart. En 2019, les ménages touchant plus de 5 SMIC représentaient ainsi 25,5% de la clientèle… contre 28,7% en 2021, d’après l’Observatoire.
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