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Ce qu’il faut retenir du mois d’août :
- L’or touche un plus haut historique à 2067 dollars avant de se replier
- Or en euros : +21.3% en 2020, toujours loin devant les actions
- La Réserve Fédérale relâche son objectif d’inflation
- Le fonds de pension de l’Ohio alloue 5% de son capital en or
- Elections américaines : les écarts se resserrent
- Géopolitique : escalade en mer de Chine
Nouveaux plus hauts historiques
Comme en juillet, l’or a battu de nouveaux records historiques pour atteindre le 6 août à Londres le cours de 2067.15 dollars, soit 1743.43 euros. La barre symbolique des 2000 dollars a donc été franchie pour la première fois ! Dans les séances qui ont suivies, le cours a néanmoins corrigé assez fortement, enregistrant même le 11 aout une baisse de 100 points. Cette correction est assez naturelle et saine étant donné l’appréciation importante du cours ces dernières semaines. Rappelons que le métal jaune ne cotait que 1800 dollars début juillet…
Finalement, l’once termine le mois à 1967.35 dollars et 1647.31 euros, soit légèrement en dessous de leur niveau de début de mois. Ceci correspond donc à une performance négative sur le mois d’août, de -0.9% en euros et de -0.4% en dollars. La performance depuis le début de l’année reste impressionnante à +21.3% en euros, contre + 28.5% en dollars. La baisse du billet vert par rapport à la monnaie unique ces derniers mois explique cette différence.
Pour aller plus loin : Comment est fixé le cours de l’or ?
Les actions reviennent sur l’or qui garde une confortable avance en 2020
Les actions ont réalisé un beau parcours en particulier dans la première partie d’août et le CAC 40 termine le mois sur une progression de 4.58%. Néanmoins, depuis le début de l’année, l’indice parisien reste en retrait de 16.3% alors que le métal jaune gagne plus de 21% en euros.
Avec le fort intérêt pour le métal jaune et les importantes variations de cours, la volatilité de l’or est plus importante que par le passé, tandis que celle des actions a eu tendance à diminuer sous l’effet des bonnes performances récentes. Néanmoins la corrélation entre l’or et le Cac 40, est restée négative, oscillant entre -0.2 et -0.4 sur le mois d’août tandis qu’elle est proche de zéro depuis le début de l’année. Cela signifie que l’or reste un bon diversifiant de portefeuille.
La Réserve Fédérale relâche son objectif d’inflation
Le patron de la réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a annoncé lors du traditionnel symposium de Jackson Hole que la banque centrale américaine modifiait ses objectifs d’inflation. Au lieu de cibler une inflation maximale de 2%, la Fed se fixe comme objectif une inflation moyenne de 2%.
Un changement subtil, mais qui signifie qu’après une période de déflation ou d’inflation faible (comme actuellement), l’institution pourrait tolérer le retour d’une l’inflation élevée de manière temporaire, sans remonter ses taux d’intérêts. Avec un risque : perdre le contrôle et voir un emballement de l’inflation…
En clair les taux d’intérêts resteront bas même si l’inflation remonte. Il s’agit d’une annonce plutôt positive pour le métal jaune, qui bénéficie traditionnellement d’un environnement de taux d’intérêt réels bas, voire négatifs. Lorsque les obligations donnent la garantie de perdre du pouvoir d’achat, l’or valeur refuge, même s’il ne verse ni intérêt ni dividende, attire l’intérêt des investisseurs.
Nous mentionnions d’ailleurs dans notre dernier rapport mensuel un nouveau plus bas pour les taux réels américains fin juillet. Le record a été battu le 6 août, jour de l’envolée de l’or au-delà de 2050 dollars : les taux réels américains à 10 ans ont atteint -1.07%.
Le fonds de pension de l’Ohio alloue 5% de son capital en or
Le fonds de pension des pompiers et policiers de l’Ohio a décidé d’allouer 5% de son portefeuille d’investissement en or. Le fonds gère 16 milliards de dollars, cela représentera donc à terme un investissement de près de 800 millions de dollars en or.
Cette décision fait suite à une revue stratégique de son portefeuille, durant laquelle l’or a été considéré comme un bon moyen et de diversifier le portefeuille d’investissement et de protéger le fonds contre le risque d’inflation. Ce fonds de pension public indexe en effet les retraites versées sur l’inflation et avoir un actif qui se comporte bien en période de hausse des prix contribue donc à protéger le pouvoir d’achat des retraités.
Elections américaines : les écarts se resserrent
Le scénario de 2016 est-il en train de se rejouer ? Joe Biden, qui a commencé la campagne avec une confortable avance dans les sondages, et le large soutien de l’élite américaine, va-t-il perdre l’élection au profit de Donald Trump ? Les derniers sondages semblent en effet indiquer un resserrement, et la banque d’affaire JP Morgan a récemment appelé ses investisseurs à se préparer à la possibilité d’une réélection de Donald Trump.
L’élection devrait encore une fois se jouer dans quelques états charnières, les fameux « swing states » et dépendra notamment de l’évolution de la situation épidémique et de la situation sécuritaire, notamment concernant les manifestations en cours.
Toujours est-il que l’incertitude prévaut et qu’il est possible que les résultats ne soient proclamés que plusieurs jours après l’élection. Une situation qui pourrait apporter du soutien au métal jaune qui sert traditionnellement de refuge contre ce genre d’incertitude.
Géopolitique : escalade en mer de Chine
Les revendications de Pékin sur la mer de Chine du Sud sont depuis longtemps réfutées par la communauté internationale et les pays riverains. Mais depuis quelques mois, les Etats-Unis adoptent une stratégie plus directe de confrontation pour contrer les ambitions chinoises dans la zone qui concentre 70% du trafic maritime de la Chine.
Washington a ainsi renforcé sa présence militaire avec 2 porte-avions dont le Ronald Reagan, une trentaine de bâtiments de la navy, et des survols réguliers de la mer de Chine par des avions de combat, y compris des bombardiers. Début août les deux camps ont tiré des missiles balistiques, probablement destinés à tester les réactions de l’adversaire en cas d’attaque. Face à la présence accrue américaine, les Chinois ont conduit 5 exercices militaires dans la zone en une semaine, un record. Enfin l’armée populaire de libération a effectué des tirs de missiles « destructeur de porte-avions » et de moyenne portée surnommés les « Guam express » du nom de la base américaine du Pacifique.
Bref, en plus de la course aux armements, il y a là une escalade militaire dangereuse qui, couplée aux incompréhensions croissantes entre les deux super-puissances, augmente le risque d’un conflit ouvert à la suite d’un accident ou d’une mauvaise interprétation.
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