Crédit immobilier : de combien les taux de l’usure vont-ils augmenter ?


Les banques n’ont pas le droit de prêter plus cher que les taux d’usure, actuellement très bas. Faut-il les booster rapidement pour éviter un blocage du marché immobilier ? Difficile exercice d’équilibrisme pour Bercy, qui doit se prononcer vite…

Tic, tac… Une grosse semaine nous sépare du 1er juillet et, chez les professionnels de l’immobilier, on compte, littéralement, les jours ! C’est à cette date que doivent évoluer, pour le trimestre qui s’ouvre, les « taux d’usure » – les taux maximaux auxquels les banques peuvent prêter. Si la formule de calcul normale est appliquée, ils devraient grimper légèrement. Mais pas assez, aux yeux de nombreux professionnels. A la demande des banques, Bercy devrait annoncer une mesure d’ajustement dans les jours à venir.

Le sujet est très technique, mais aussi très sensible pour le gouvernement… et, surtout, il a des conséquences financières pour les Français en quête d’un prêt immobilier. De la variation de ces taux d’usure dépend, en effet, en partie l’évolution des taux des crédits dans les semaines et mois à venir, et les volumes de crédits accordés. L’enjeu est clé en plein débat sur le pouvoir d’achat.

Pour comprendre, il faut savoir que le taux d’usure est un mécanisme de protection de l’emprunteur contre des taux de crédit abusifs. Chaque trimestre, pour chaque type de prêts, la Banque de France calcule la moyenne des taux pratiqués les trois mois précédents et ajoute un tiers : il est alors interdit de prêter plus cher. Le taux moyen pratiqué au deuxième trimestre 2022 pour les prêts immobiliers de vingt ans ou plus était 1,8 %, le taux d’usure depuis le 1er avril s’élève donc pour ceux-ci à 2,4 % (1,8 % + 1/3).

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