La Cour des comptes dénonce un manque de réalisme des prévisions budgétaires

Cela fait quelques années que je suis profondément fatigué de l’amateurisme de ceux qui dirigent ce pays vers l’abîme.

Mais au bout de plus d’un an de pandémie, ce n’est plus de la fatigue. C’est, pour rester pudique, un agacement, profond. Très profond. Et un agacement très profond, cela se transforme parfois en colère noire.

Vous vous souvenez il y a un an ?

Notre aimable Le Maire, qui n’est pas le pire de cette bande de grands et petits guignols, nous expliquait que l’impact sur la croissance économique serait de quoi… ho… en gros un petit 0.1 % du PIB !

Hahahahahahahaha…

Oui, ce qu’il faut dire c’est qu’en plus on paye grassement des centaines d’experts à Bercy pour nous pondre de telles inepties auxquelles il faut faire semblant de croire sinon vous serez au mieux pessimiste, au pire complotiste ce qui permettra de vous faire taire d’une part, et de débrancher le cerveau de ceux qui vous écouteraient d’autre part.

Merveilleux.

Mais, la réalité est complotiste et les faits sont têtus.

Et les faits c’est que même la Cour des comptes finit par être obligée de dire que nos prévisions sont juste lamentables, mensongères et stupides.

Source Boursorama.com ici

La Cour des comptes dénonce un « manque de réalisme des prévisions budgétaires »

« Dans son rapport annuel publié mardi 13 avril, la Cour des comptes souligne l’écart entre les crédits ouverts par Bercy dans le cadre de la crise du Covid-19 et les montants réellement dépensés.

Ca peut paraître paradoxal : dans son rapport publié mardi 13 avril, la Cour des comptes épingle l’Etat pour avoir moins dépensé que prévu dans la gestion de la crise du Covid-19. En effet, sur les 76 milliards d’euros dédiés aux mesures d’aides d’urgence (fonds de solidarité, chômage partiel…) et votés dans par le Parlement lors des quatre lois de finances rectificatives entre mars et novembre 2020, 31,6 milliards n’ont pas été consommés . Soit 8,3 % des dépenses nettes du budget général.

« La sous-consommation des crédits en fin d’année reflète, au-delà des incertitudes liées à la crise sanitaire, un manque de réalisme des prévisions budgétaires » , écrit la Cour des comptes. Même si les conditions sanitaires et économiques restaient incertaines, « les montants de crédits ouverts après l’adoption de la quatrième loi de finances rectificative dépassaient les prévisions de dépenses qui pouvaient raisonnablement découler des informations disponibles en novembre », soulignent notamment les magistrats. »

Le problème n’est pas que ces prévisions soient à la hausse ou à la baisse. Le problème c’est que les chiffres et les prévisions sont devenus tellement politiques, qu’en réalité les indicateurs sur lesquels se base l’action publique sont tellement mensongers qu’ils en deviennent inopérants.

Le dernier pays qui fonctionnait comme cela avec autant d’outrance statistiques c’était l’URSS.

En France, il y a tout ce qu’il ne faut surtout pas mesurer, car on ne veut pas voir le résultat, immigration, délinquances, intégration, niveau scolaire etc… Interdit. Comptez ailleurs, et comptez autre chose.

En France il y a tout ce qu’il faut mal compter. L’inflation, l’euro, la monnaie, le coût de l’Europe, la croissance, la dette, les déficits.

En France il y a ce que l’on peut dire. Macron battrait Marine ça on peut le dire, vous pouvez aussi donner les « bonnes » statistiques. Une bonne statistique ou un bon chiffre, c’est un chiffre qui « donne des raisons d’espérer ». Une création d’emplois, une usine qui ouvre, une hirondelle fait forcément le printemps. Forcément, ces chiffres autorisés ne servent à rien. Et vous savez le problème avec les chiffres qui ne servent à rien… c’est qu’ils ne servent à rien !!! (Je sais j’ai une pensée aussi profonde et complexe que la lumière du Palais actuelle, oui Jupiter c’est ça. )

La Banque de France n’a toujours pas revu sa prévision de croissance pour 2021.

Le Budget n’a pas non plus été revu.

La dette va bien.

Circulez il n’y a rien à voir.

« La Cour estime toutefois que l’Etat devrait se doter « d’une expertise complémentaire de celle du gouvernement, afin d’examiner en amont des lois de finances le « réalisme des prévisions de recettes et de dépenses ».

Si quelqu’un sait à qui envoyer mon CV, ça leur coûtera moins cher de me recruter à 35 K€ par an que de se « doter d’une expertise complémentaire »… avec les milliers de gus que nous avons dans les ministères nous avons toute l’expertise, et si le gouvernement veut me demander, je leur réponds, gratos, pour rien, comme ça, rien que pour le plaisir et le bien commun…

Charles SANNAT

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