La FED en mode sans limites et les marchés… en baisse !!

Même le Figaro ici s’en étonne presque en titrant que « la Fed annonce des mesures sans précédent, puisque la banque centrale américaine a annoncé lundi matin des rachats illimités des créances publiques ».

Et malgré le sans limite,

« Tous les records de 2008-2009 sont largement battus. Jamais la Réserve fédérale n’est allée aussi loin. La banque centrale américaine a annoncé lundi matin des rachats sans limite de toutes sortes de créances publiques et se prépare à aussi à racheter des créances d’États américains, de collectivités locales et d’entreprises privées. La réaction initiale des marchés a été modestement positive, mais pas suffisamment pour empêcher Wall Street d’ouvrir à nouveau en baisse ».

Car les bourses mondiales, malgré ce « no limit », malgré cette manne financière illimitée, ne rebondissent toujours pas.

Pourquoi me direz-vous ?

C’est vrai ça, pourquoi la bourse continue à baisser ?

Un début de réponse dans les faits suivants.

1/ La Chine a beaucoup de mal à repartir et le « déconfinement » est une opération très compliquée à réaliser de même que le fait de rallumer une économie éteinte.

2/ L’Europe est elle, en pleine extinction, et si l’Italie est en avance, en Espagne ce n’est pas franchement mieux, et en France non plus. Tout le monde attend le tour de l’Allemagne. Là c’est la principale usine après la Chine qui pourrait être à l’arrêt. A ce jour, nous avons environ 1 milliard d’habitants sur la planète qui sont confinés dans les pays les plus riches, et les plus consommateurs.

3/ Les Etats-Unis commencent également à souffrir et le confinement américain se profile. C’est ce que je vous expliquais dans ma vidéo intitulée « votre argent aussi est confiné » de dimanche. Lorsque les USA s’éteindront comme l’Europe, les marchés prendront -20 à -30 % supplémentaires.

Nous ne sommes qu’au début de la crise, et si les banques centrales peuvent imprimer des billets, ouvrir les vannes et racheter toutes les dettes de la terre, elle ne peuvent agir que dans le cadre de la fiction imaginaire du monde de la finance.

Dans le monde réel, elles sont impuissantes, et leurs actions tellement ridicules. Pas inutiles, mais ridicules face à l’ampleur des problèmes qui s’accumulent.

Je discutais hier par exemple avec l’un de mes contacts dans le monde agricole – je surveille avec beaucoup d’attention ce qu’il va se passer dans les semaines et mois qui viennent dans le secteur agricole car c’est un point de faiblesse évident et donc de vigilance tout aussi évident.

Vous avez de fortes chances de ne plus trouver de salades ou à des prix prohibitifs dans les 10 jours qui viennent. Pourquoi ? Moins de ramasseurs au travail. Des salades qui ne sont plus replantées car il n’y a plus personne pour aller se casser le dos à 1 000 euros par mois sans masque et sans gant.

Les banques centrales peuvent imprimer. Elles ne pourront faire pousser de salades ! Et ce n’est là qu’un exemple parmi le million de problèmes qu’il va nous falloir régler et anticiper alors que nous sommes dirigés par des incapables incultes enfantés par un monde de petit de temps, avec de bien petites préoccupations et de bien faibles qualités en gestion d’emmerdements maximum.

Les banques centrales imprimeront, et nos ministres déplacent des stocks de masques qui n’arrivent pas à ceux qui en ont besoin, comme Adolf Hitler, à la fin de la guerre, déplaçait des divisions qui n’existaient que dans son imaginaire et sur ses cartes d’état-major.

C’est pour ces raisons que les bourses baissent et poursuivront leur baisse.

Une baisse n’est pas linéaire. Il y a des moments de rebond, il y aura des rumeurs sur un vaccin ou sur une poudre de perlimpinpin magique, il y aura donc forcément quelques hausses, mais pour le moment le marché devrait poursuivre sa descente aux enfers, parce que dans la vraie vie, il n’y a pour le moment aucune bonne nouvelle.

On n’imprime pas la réalité.

On n’invente pas la réalité.

Nous vivons un temps, mes amis, où le réel, dans sa dureté, sa cruauté, sa plénitude, se rappelle à nous. Ce n’est que le début et je me tiendrais dans ces moments difficiles toujours à vos côtés pour essayer d’éclairer vos décisions et d’alimenter au mieux vos réflexions. Sans peur, et sans faux-fuyants. En attendant gardez-vous à droite, gardez-vous à gauche, et prenez bien soin de vous.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous et désormais protégez-vous!

Charles SANNAT

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