Le bon moment pour vendre avant une inévitable correction ?

Amusons-nous à jouer au spéculateur. Si vous suivez régulièrement mes articles, vous savez à quel point j’insiste sur la différence entre l’investisseur de long terme et le spéculateur de court terme.

Si l’investisseur de long terme s’intéresse uniquement à la capacité des entreprises à créer de la valeur à long terme, le spéculateur aime jouer avec les forces du marché pour acheter lorsqu’il estime les cours trop haut, pour mieux racheter lorsqu’il trouve les cours trop bas. Ça, c’est la théorie, car en pratique, ce n’est jamais aussi facile et cela ne marche pas systématiquement.

Amusons-nous tout de même à essayer de jouer à la bourse casino. Parfois, on peut avoir de la chance.

Cette vidéo est réalisée par notre partenaire Hiboo.expert

« Quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console »

A titre personnel, je pratique la spéculation de manière très limitée ;

D’un côté, j’ai un PEA sur lequel j’achète des actions en direct et ne vends jamais ou presque. Pour ce PEA, j’ai une vision très long terme et ne souhaite pas jouer avec les forces du marché sauf pour acheter à bon prix lorsque les cours sont manifestement trop faibles au regard de la valeur des entreprises.

Ainsi, si les cours de bourse devaient baisser de manière significative dans les prochains mois, ou prochaines semaines, j’en profiterais probablement pour investir ; J’ai 39 ans, beaucoup de temps devant moi, je suis structurellement dans une position d’investissement à long terme et profite donc de chaque baisse pour acheter. Ensuite, je me laisse porter par la capacité des entreprises à générer des bénéfices à long terme.

Ce PEA fonctionne plutôt bien et affiche des performances satisfaisantes (notamment grâce au boom récent des cours de bourse) après un apprentissage plutôt douloureux au moment de la première crise boursière de 2001 (En 2001, j’avais 18 ans et encore beaucoup à apprendre ; Aujourd’hui, j’ai 39 ans, et je sais que je ne sais rien).

D’un autre côté, j’ai plusieurs contrats d’assurance vie souscrits en ligne. Dans ces contrats, je joue au spéculateur. Je m’amuse, en fonction de mon appréciation subjective de cherté du CAC40, à faire varier mon exposition entre fonds euros et unités de compte (3 FCP action – Grande capitalisation ; Petite capitalisation et gestion value + 1 FCP diversifié monde). Lorsque le CAC40 est cher, je bascule vers le fonds euros ; Lorsque le CAC40 est peu cher, j’investis en unités de compte.

Le tout accompagné de versements progressifs investis à 100% sur ces 4 unités de comptes

Voici l’historique de ce contrat entre Uc et fonds euros depuis 2013. Comme vous pouvez le constater, j’étais 100% fonds euros avant le Covid-19 et je suis aujourd’hui à 85% unités de compte.

Avant ce coup de chance de 2020/2021, mes arbitrages étaient moins « chanceux ». En 2018 par exemple, je renforce l’exposition aux UC juste avant une correction, pour sécuriser juste avant le rebond ! Formidable.

Au final, le Taux de Rendement Interne de ce contrat d’assurance-vie ressort à 5.90% sur les 8 dernières années dont une bonne partie s’explique par le coup de chance de l’arbitrage d’avant Covid-19.

Bref, ce n’est vraiment pas brillant à mon goût! En 8 années de versements programmés, la valeur du contrat est seulement de 20% supérieur au montant versé progressivement. (jusqu’au dernier quadrimestre 2020, je ne gagnais presque rien sur 8 ans)

Je ne suis pas très doué.Pourtant, c’est la vraie vie. Vous me direz que je ne suis pas Conseiller en Investissement Financier (et vous comprenez pourquoi). Je ne suis que conseiller en gestion de patrimoine.

Depuis 15 ans, j’analyse les contrats d’assurance-vie de mes clients (qui sont souvent conseillés par des CIF ou banquiers privés) et je me rends compte que mes performances ne sont finalement pas mauvaises. Bref, rares sont ceux qui sont doués et qui ont obtenu des gains significatifs depuis 20 ansavec les unités de compte des contrats d’assurance-vie.

« Quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console »

Il est trop facile de « vendre » le fantasme des performances théoriques passées. ; Dans la vraie vie, les choses sont nettement moins favorables.

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