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Philippe Herlin est l’auteur d’un livre bien connu consacré à l’inflation et à la façon dont l’INSEE la calcule. Il nous a accordé une interview sur le retour de l’inflation et sur les risques que ce retour représente pour les finances publiques. Herlin lance, au fond, une chronique d’un désastre social et économique annoncé, puisque la probable remontée des taux d’intérêt rendra nos déficits abyssaux insupportables. Socialement, la difficulté de mesurer l’inflation rend difficilement palpable la dégradation probable du pouvoir d’achat dans les prochains mois.
L’inflation étranglera le gouvernement
Les conséquences d’une inflation galopante sont bien connues : pour continuer à emprunter sur les marchés, les Etats doivent rémunérer leur dette au moins aussi bien que les prix. Si l’inflation monte à 5%, les taux d’intérêt doivent au moins se situer à 5%. En comparaison, la France emprunte aujourd’hui à un taux quasi-nul.
La charge de la dette, c’est-à-dire les remboursements annuels, pourrait donc quadrupler ou quintupler dans les mois à venir, et dépasser le budget de l’Education Nationale. Une telle hypothèse mettrait tout le monde en difficulté, à commencer par le contribuable, qui sera soumis à une pression fiscale exorbitante.
Seules trois solutions s’ouvriront au gouvernement du moment pour riposter à cette situation : soit faire défaut, soit diminuer drastiquement les dépenses publiques, soit augmenter drastiquement les impôts. On sait quelle est la tentation naturelle de la caste au pouvoir en France dans ce cas de figure.
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