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En communiquant ses nouvelles prévisions, le 6 mai, la Commission européenne a prévenu que «l’économie de l’UE connaîtra[it] une récession dans des proportions historiques cette année». Elle devrait être à peu près semblable pour la moyenne des 27 Etats membres et pour la seule zone euro, avec des contractions des produits intérieurs bruts (PIB) respectives de 7,5% et 7,75%. Une reprise est attendue en 2021 aux environs de 6% pour les deux ensembles.
L’ampleur du choc causé par le coronavirus se constate dans celle de la révision brutale des prévisions de la Commission : elles ont été revues à la baisse d’environ neuf points de pourcentage par rapport à ce qui était envisagé à l’automne et de 6,5 points en seulement deux mois.
Tous les Etats membres ont été atteints, mais pour l’année 2020, l’ampleur de la récession variera suivant les pays et la structure de leur économie. L’Espagne, la Grèce et le Portugal, où le tourisme apporte habituellement une importante contribution économique, seront les plus touchés avec une contraction du PIB proche de 9%.
Le taux de chômage dans la zone euro devrait passer d’une moyenne de 7,5% en 2019 à 9,5% en 2020, avant de retomber à 8,5% en 2021. Dans l’UE, il devrait passer de 6,7% en 2019 à 9% en 2020, puis tomber à environ 8% en 2021. Certains Etats membres connaîtront une augmentation du chômage plus importante que d’autres. Ceux qui comptent une forte proportion de travailleurs sous contrat de courte durée et ceux dont une grande partie de la main-d’œuvre dépend du tourisme sont particulièrement vulnérables. Les jeunes qui entrent sur le marché du travail en ce moment auront également plus de mal à trouver leur premier emploi.
La zone euro proche de la déflation
Enfin, les prix à la consommation devraient chuter sensiblement cette année en raison de la baisse de la demande et de la forte baisse des prix du pétrole, qui, ensemble, devraient plus que compenser les hausses de prix isolées causées par les ruptures d’approvisionnement liées à la pandémie. La zone euro, se trouvera dangereusement proche de la déflation avec un indice de progression des prix de 0,2% en 2020, et à 1,1% en 2021. La situation ne sera guère meilleure pour la moyenne des 27 avec une inflation prévue à 0,6% en 2020 et 1,3% en 2021.
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