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Les grandes banques françaises ont perdu 35% de leur valeur boursière depuis le début de l’année.
Les banques européennes sont fragilisées par le ralentissement économique et perdent des plumes en Bourse. Pour certains analystes, elles sont tout aussi fragiles qu’en 2008 et risquent de souffrir encore plus.
Elles sont au coeur du cyclone boursier qui fait chuter les actions depuis le début de l’année. Les banques mondiales décrochent et inquiètent, tout particulièrement en Europe où elles ont un rôle essentiel à jouer pour soutenir la reprise. Lundi, plusieurs banques italiennes perdaient entre 9 et 11%. En Grèce, les chutes s’échelonnaient entre 17% et 30%.
Les banques du sud de l’Europe ne sont pas les seules à souffrir. Après une année 2015 catastrophique, la Deutsche Bank a perdu 40% de sa valeur depuis le 1er janvier, et a publié un communiqué pour affirmer qu’elle avait les moyens de payer ses dettes. Pour le n°2 allemand Commerzbank, c’est -30%. En France, même si BNP Paribas a publié d’excellents résultats, son action affichait -3,60% à 16h30 ce mardi, la Société générale perdant 4,38% et le Crédit agricole 4,47%.
Les banques font plonger le CAC 40
Selon Le Monde, ces trois grandes banques françaises ont perdu près de 38% de leur valeur depuis le début de l’année, tandis que le CAC 40 se contentait de perdre 18%. Le Crédit agricole et la BNP seraient particulièrement exposés au secteur pétrolier sinistré par la baisse du prix du baril, selon les analystes de Képler-Chevreux cités par Le Monde. Dans un système interconnecté, de telles fragilités font craindre une épidémie de faillites bancaires, comme celle qui a déclenché la crise de 2008. Malgré tous les efforts faits pour consolider le secteur dans l’Union européenne.
« On nous présente désormais un système bancaire européen plus solide qu’en 2008 mais le montant des dérivés détenus par ces mêmes établissements n’a-t-il pas dépassé les plus hauts de 2008? », s’interroge pour L’Express Nicolas Chéron, stratégiste marché pour le spécialiste du trading CMC Markets France. « La Deutsche Bank détient par exemple cinquante fois plus en produits dérivés qu’en fonds propres. Toutes les banques européennes détiennent de la même façon des investissements en levier, » ajoute-t-il.
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