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On assiste à un brutal retour de la volatilité sur les marchés, avec des craintes d’une seconde vague de Covid-19 aux États-Unis. Le CAC 40 a reperdu près de 7 % sur la semaine, après une séquence de rebonds, la semaine précédente, et des pertes sur les secteurs qui s’étaient bien repris comme les banques, les foncières, l’automobile, l’aéronautique. La hausse de 40 % de Wall Street, depuis la mi-mars, est toujours aussi aberrante, face à un taux de chômage de 20 % et au risque d’une grande dépression, style les années 1930.
L’économie française a détruit un demi-million d’emplois, au premier trimestre 2020. Selon la Banque de France, le taux de chômage va, sans doute, bientôt dépasser les 11 %, pour se stabiliser autour de 10 %, en 2022. Selon McKinsey, un quart des emplois européens seraient menacés par la crise ainsi que par la non-adaptation au numérique et à l’automatisation avec le déploiement de machines. Aux États-Unis, le nombre de chômeurs indemnisés, le 30 mai, était de 20,93 millions, rapporte Le Parisien.
En France, le déficit public sera de 11,4 % du PIB pour 2020, contre 2,2 % voté en décembre dernier, avec une récession de 11 % du PIB annoncée par Bruno Le Maire. La dette publique, suite à l’envol de la facture à payer pour la crise, représentera, sur la période 2020-2022, selon la Banque de France, 120 % du PIB. Si les investisseurs prennent peur en exigeant une hausse des taux, la France est en faillite immédiate, avec un risque d’effondrement de l’économie. Cela fait 40 ans que l’État français est incapable de réduire les dépenses publiques. Aux États-Unis, la dette fédérale a bondi de 2.200 milliards de dollars depuis le début de la crise.
Beaucoup d’économistes pensent que le retour de bâton de l’inflation va finir par apparaître, en dépit des rêveries de la théorie monétaire moderne, suite au déluge des liquidités créées et déversées par la Fed, la BCE et les banques centrales, avec l’apparition encore plus probable de nouvelles bulles sur le marché des actions et de l’immobilier. Deux économistes de Saint Louis ont évoqué, malgré l’opposition de principe de la Fed, l’apparition prochaine des taux négatifs aux États-Unis. En Europe, Larry Fink, le président de BlackRock, propose que la BCE achète des actions pour stimuler l’économie européenne ! Il faut savoir, aussi, que la Banque du Japon détient 50 % des entreprises du Nikkei : le Japon, par sa politique de fuite en avant monétaire et financière, est une gigantesque bombe à retardement.
Les créances douteuses des banques dans la zone euro dépassent déjà les 500 milliards d’euros et pourraient, suite à la crise, atteindre très rapidement les 1.000 milliards d’euros. La BCE songe à une « banque poubelle » (bad bank), c’est-à-dire une structure de défaisance qui recueillerait les créances à risque des banques et émettrait des obligations avec, par exemple, la garantie du Mécanisme européen de stabilité (MES). Ces obligations pourraient être achetées par la BCE. L’Allemagne renâcle à juste titre car, malgré les montages technocratiques, il faudra toujours décider qui paiera finalement les 1.000 milliards d’euros. Les Allemands seraient plutôt favorables à des « banques poubelles » nationales.
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