L’or n’est pas trop cher

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L’or n’est pas trop cher aujourd’hui. Il n’est pas trop tard pour se positionner. Tel est le message du rapport de septembre du hedge fund Bridgewater Associates de Ray Dalio.

« Dans un contexte de pressions constantes des décideurs de la planète en faveur de la création de monnaie, des dépenses, des taux zéro. En raison des changements des rapports de puissance et des conflits potentiels, l’or remplit un rôle unique lorsqu’il s’agit de protéger les portefeuilles d’investissement. »

Il s’agit d’un extrait du rapport intitulé « Perspectives sur l’or dans ce nouveau paradigme ». « Il est sage de posséder un peu d’un actif que les banques centrales ne peuvent pas créer », ajoute-t-il.

L’argument central du hedge fund est que l’or, en grimpant jusqu’à 2.075 $ cette année, a connu une hausse « plutôt modeste » par rapport à celles qu’il a enregistrées durant les périodes de relance précédentes.

« Par rapport au dollar, la valeur de l’or s’est appréciée d’environ 30 % depuis le début de l’année. Sa hausse est similaire par rapport aux autres grandes devises du monde développé. Il a été dopé par des stimulations fiscales et monétaires sans précédent historique en temps de paix », a écrit Bridgewater.

« Il s’agit de dynamiques de relance typiques qui n’en sont probablement qu’à leurs débuts… Nous avons connu quelques périodes de stimulations extraordinaires au cours du siècle dernier. À chaque fois, ce fut dans un contexte de dépression économique, de conflit, ou les 2. Et à chaque fois, l’or a enregistré des hausses à 3 chiffres bien plus importantes que celle d’aujourd’hui. »

Cela signifie que le potentiel haussier de l’or reste très important, d’après le hedge fund qui gère pour 138 milliards de dollars d’actifs.

La conséquence des politiques de relance est la dévaluation des devises papier. Soit un environnement dans lequel l’or prospère. « Ces dynamiques étaient évidentes à l’occasion de la hausse de l’or à 3 chiffres enregistrée durant les QE1 et QE2. Elles commencent à opérer aujourd’hui », relève Bridgewater.

L’or est l’un des rares actifs susceptibles de protéger les investisseurs de la dévaluation des monnaies, surtout durant une période de création monétaire massive et de taux planchers.

« Les devises papier offrent la pire des alternatives, elles ont peu d’avantages par rapport à l’or… Vu la quantité de monnaie qu’il faudra créer et dépenser, et vu que la compensation des revenus perdus est plus inflationniste que la compensation du crédit, nous pourrions très bien voir les pressions inflationnistes augmenter alors que l’économie reste faible », explique le rapport.

Dans un tel contexte, l’or n’est pas trop cher en ce moment. Surtout si on compare avec le prix des autres réserves de valeur, ajoute le rapport.

« Tandis que les investisseurs ont plus confiance en la sécurité de l’argent papier, et que pour la plupart des investisseurs l’inflation n’a jamais été une source d’inquiétude de leur carrière, une infime partie de l’énorme pile d’argent qui a été créée a pris la direction de l’or, note Bridgewater. On peut tenir le même raisonnement lorsqu’on compare la valeur du stock mondial d’or avec la valeur de marché des actifs financiers. La quote-part de l’or dans les investissements est basse sur bas historique. Surtout lorsqu’on compare avec les périodes précédentes de dévaluation des monnaies qui ont fini tôt ou tard par créer de l’inflation. »

De plus, l’or, qui n’offre pas de rendement, est plus attractif en ce moment en raison des rendements inintéressants des actifs financiers, souligne le rapport.

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