Macron a-t-il abandonné les autoentrepreneurs ?

Selon la Fédération nationale des autoentrepreneurs (FNAE), 19,6% d’entre eux n’ont toujours pas touché le fonds de solidarité promis par l’État pour le mois de décembre 2020. Ces derniers tirent la sonnette d’alarme. Pour l’économiste Guillaume Travers, interrogé par Sputnik, «beaucoup disparaîtront certainement.»

Le «quoi qu’il en coûte» d’Emmanuel Macron aurait-il laissé du monde sur le bord de la route? Cette phrase devenue le mantra du gouvernement depuis le premier confinement face au Covid-19 passe de plus en plus au révélateur de la réalité. Pourtant, plus de 400 milliards d’euros ont été mis sur la table et récemment, Jean Castex annonçait encore des mesures supplémentaires.

​Ce qui n’a pas empêché les autoentrepreneurs de se sentir oubliés. En effet, la Fédération nationale des autoentrepreneurs (FNAE) a fait les comptes. Révélée par France info, l’étude réalisée par cette association «qui représente 80.000 autoentreprises» montre que «19,6% des autoentrepreneurs n’ont pas encore touché le fonds de solidarité du mois de décembre 2020.»

«C’est quelque chose que l’on constate depuis des années. Que ce soient les aides d’État ou les régimes sociaux, on voit qu’ils sont moins efficaces pour les très petites entreprises. Le petit entrepreneur est pénalisé au détriment de la plus grosse boîte», analyse pour Sputnik l’économiste et enseignant Guillaume Travers.

Selon lui 19,6% est un «chiffre énorme». «Nous ne sommes pas face à un bug informatique sur quelques cas», souligne-t-il.

Une lenteur aux conséquences douloureuses

Comment analyser un tel retard de paiement? Bercy y va de son explication, que relaie France info: «Ce retard s’explique par le fait que le ministère de l’Économie et des Finances a décidé de renforcer ses contrôles pour lutter contre la fraude: le formulaire est complexe et la moindre coquille bloque automatiquement la demande. Résultat, des milliers de dossiers sont bloqués et ce sont autant de personnes qui plongent petit à petit dans la précarité.»

«La situation est dramatique pour beaucoup d’autoentrepreneurs comme pour de nombreuses entreprises», alerte Guillaume Travers, qui collabore également à la revue Éléments.


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