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« Franchement, notre pays est le meilleur au monde. Nous avons la meilleure économie au monde. Nous avons […] les meilleurs chiffres du chômage. Actuellement, nous avons presque 160 millions de personnes travaillant aux Etats-Unis, on n’avait jamais eu un tel chiffre… »
– Donald J. Trump
En monnaie réelle, les investisseurs des années 1970 ont perdu 92% de leur richesse boursière, avons-nous vu hier. Les prix sont restés constants en nouveaux dollars nominaux. En termes d’anciens dollars, ils se sont effondrés.
Qu’en pensez-vous ? Que conseillerions-nous à un jeune homme qui se lance dans la vie aujourd’hui : acheter des actions… ou acheter de l’or ?
En 1970, un jeune homme aurait fait 13 fois mieux en pariant sur l’or que sur les actions, au cours des 10 années suivantes. Nous nous demandions si les années 2020 seraient une redite…
Nouveau dollar
A l’époque, les autorités faisaient jouer l’inflation pour réduire la facture née de la désastreuse politique « du beurre et des canons » de Lyndon B. Johnson. L’inflation des prix à la consommation était basse depuis deux décennies. Au début des années 60, elle était à moins de 1,5%… à peu près là où elle est, officiellement, aujourd’hui.
Mais ensuite, elle a commencé à grimper, à 5,8% en 1970. Le reste du monde – qui détenait des milliards de dollars – a commencé à s’inquiéter. A raison.
Au lieu d’honorer sa promesse de rembourser les dollars US à 35 $ l’once d’or, l’administration Nixon a simplement « fermé la fenêtre de l’or » et créé une nouvelle devise… un dollar qui n’était lié à rien du tout. Les autorités pouvaient désormais imprimer autant qu’elles le voulaient.
Les investisseurs les plus rusés ont anticipé la manœuvre, mais pas de beaucoup. L’or était déjà grimpé à 40 $ l’once lorsque l’annonce a été faite, le 15 août 1971. Ensuite, le dollar a continué de chuter jusqu’à ce que, fin 1979, le métal jaune s’échange à 512 $.
De bien mauvais gardiens
Le Trésor US et les économistes qui le conseillaient – dont le Prix Nobel Milton Friedman – partaient du principe que le nouveau dollar serait tout aussi bon que l’ancien… et que ses gardiens, au Trésor, feraient attention de ne pas trop en imprimer.
Ils avaient tort. En 1973, les Arabes l’ont prouvé, augmentant de 300% le prix du pétrole simplement pour compenser la dépréciation du dollar.
Les autorités US dépensaient trop d’argent ; il fallut emprunter pour financer les déficits. Cela « prit la place » de l’épargne privée et ralentit l’économie. On baptisa la monstrueuse combinaison entre hausse des prix à la consommation et stagnation économique du doux nom de « stagflation ».