Paris : les passoires thermiques coûtent plus cher que les autres biens !

Décote des prix, accélération des mises en vente… L’estimateur Meilleurs Agents et la plateforme SeLoger se sont penchés sur l’impact du diagnostic de performance énergétique (DPE) sur le marché immobilier. Surprise : à Paris, les logements les plus énergivores se révèlent souvent plus chers que les autres.

L’échéance approche à grands pas. A partir du 1er janvier 2023, quelque 90.000 logements parmi les plus énergivores du parc immobilier seront interdits à la location. La raison ? Ils consomment plus de 450 kilowattheures d’énergie finale par mètre carré et par an, et ne seront à ce titre plus considérés comme des logements « énergétiquement décents”. Cette exclusion du marché locatif résulte d’un décret d’application de la loi Énergie et climat de 2019, qui a introduit un critère de performance énergétique dans les caractéristiques définissant la décence des logements. Précisons que cette échéance constitue le premier échelon d’un calendrier qui prévoit l’interdiction de mise en location de tous les logements énergivores, selon la note qu’ils ont obtenue en diagnostic de performance énergétique (DPE). Au 1er janvier 2025, tous les biens classés G seront interdits de mise en location, puis ce sera au tour des biens notés F au 1er janvier 2028, et enfin aux logements E au 1er janvier 2034.

Les mises en ventes de passoires thermiques s’accélèrent

A l’aune de cette nouvelle réglementation, le DPE devient un critère de plus en plus important pour les vendeurs, les bailleurs, mais aussi pour les acquéreurs et les locataires. Mais jusqu’à quel point ? L’estimateur de prix Meilleurs Agents et le groupe SeLoger ont tenté de répondre à cette question, en estimant les impacts directs et indirects de la note énergétique des biens sur le marché immobilier. Les deux acteurs viennent de publier une étude se penchant à la fois sur la valeur verte des logements (c’est-à-dire la variation de leur prix en fonction de leur performance énergétique) et les volumes de biens énergivores mis en vente au cours des dernières années.

Premier enseignement, justement : les mises en vente de passoires thermiques (les logements ayant obtenu une note F ou G en DPE) s’accélèrent. En 2021, 12,9% des biens proposés à la vente sur la plateforme SeLoger étaient des passoires thermiques. L’analyse des annonces fait également état d’une présence accrue des maisons énergivores sur le marché, leur part passant de 11,4% en 2019 à 14% en 2021. L’an dernier toujours, la hausse des mises en vente atteint 8% pour les appartements étiquetés F ou G alors qu’elle se limite à 3,5% pour les appartements mieux notés. Quant aux maisons énergivores, le volume d’annonces s’envole (+7,4% sur 1 an) alors que, dans le même temps, la tendance est au repli (-10,4%) sur les mises en vente de maisons bénéficiant d’un meilleur DPE.

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